ATHENES - Le Premier ministre grec Lucas Papademos, qui dirige depuis novembre 2011 un gouvernement de coalition, a annoncé mercredi en conseil des ministres que des élections législatives anticipées auraient lieu en Grèce le 6 mai, selon l'agence de presse grecque ANA (semi-officielle).
Je recommande qu'il soit proposé au chef de l'Etat de dissoudre le parlement et d'organiser des élections le 6 mai, a déclaré le Premier ministre à son gouvernement, selon la télévision publique Net.
Après le conseil des ministres, M. Papademos a rencontré le président de la République Carolos Papoulias afin de lui soumettre cette proposition. Il reviendra au chef de l'Etat de prendre le décret correspondant.
Des dizaines de journalistes de l'union des journalistes grecs et de l'union des photoreporters ont manifesté devant la résidence de M. Papoulias au moment de sa rencontre avec M. Papademos, protestant contre les récentes agressions de la police contre les journalistes en marge des manifestations contre l'austérité.
Le conseil des ministres a par ailleurs approuvé la recapitalisation des banques grecques prévue après l'effacement début mars de 105 milliards d'euros de titres de dette détenus par les créanciers privés, selon une source gouvernementale.
Cette recapitalisation prendra la forme d'une loi d'urgence qui devra être entérinée par le parlement d'ici la mi-mai après la constitution du nouveau gouvernement issu des élections, selon la même source.
Les banques grecques, qui constituent l'essentiel de ces créanciers privés, ont subi des pertes égales à plus de 70% de la valeur des obligations qu'elles détenaient après l'achèvement de cette opération dite PSI (private sector involvement) et ont un besoin urgent de liquidités.
Nommé à la tête du gouvernement le 11 novembre 2011, il y a cinq mois exactement, après la démission du socialiste Georges Papandréou, Lucas Papademos, ancien vice-président de la Banque centrale européenne (BCE) et ancien gouverneur de la Banque de Grèce, a su achever l'opération délicate du PSI, en vue de l'obtention à la mi-mars d'un deuxième prêt international indispensable pour éviter la faillite.
Selon les derniers sondages, la Nouvelle-Démocratie (droite) part favorite pour le scrutin, mais avec des intentions de vote évaluées à entre 13% et 20%, ce qui ne lui permettrait pas de constituer seule la majorité gouvernementale et lui imposerait de s'allier avec le Pasok ou des petits partis, selon les analystes.
AFP
ANA
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