Washington - Le Fonds monétaire international (FMI) salue l'accord entre les partis politiques en Grèce et estime qu'un nouveau programme international d'aide au pays est possible, a indiqué jeudi un porte-parole de l'institution, Gerry Rice.
"Un large soutien politique pour le programme est crucial et c'est la raison pour laquelle nous FMI, avec nos partenaires en Europe, avons pris tout ce temps pour discuter avec les dirigeants politiques en Grèce des mesures d'un éventuel nouveau programme", a déclaré M. Rice lors d'un point de presse à Washington.
Mais pour redresser l'économie grecque, "il faut en faire plus et c'est ce dont il s'agira dans le nouveau programme", a-t-il ajouté.
"Nous avons tous convenus qu'il faut qu'il y ait cette réforme du marché du travail, l'ajustement des salaires pour qu'ils soient plus conformes à la productivité. Je pense qu'il y a un accord large pour dire qu'il faut qu'on y parvienne", a expliqué M. Rice.
"La question de savoir comment (y parvenir) est toujours en discussion", a-t-il ajouté.
Le gouvernement grec a annoncé qu'un "accord général sur le contenu du nouveau programme" de rigueur demandé à la Grèce avait été conclu jeudi, en vue de la réunion dans la soirée des ministres des Finances de la zone euro consacrée au renflouement du pays.
Le porte-parole du FMI est cependant resté évasif sur la participation financière de l'institution de Washington.
"Ce que je dirais sur le financement, c'est ce que nous disons depuis un certain temps: la clé est de restaurer la croissance, la compétitivité, l'emploi, la clé est d'aider la Grèce pour que sa dette reprenne une trajectoire viable", a-t-il indiqué.
"Cela peut être atteint grâce à une bonne combinaison entre les ressources du secteur privé, [l'effacement d'une partie de la dette] et les ressources du secteur public. Et nous n'avons pas de point de vue particulier sur la façon dont le bon niveau de ressources doit être atteint", a-t-il ajouté.
Le FMI refuse depuis de longs mois de dire clairement s'il a l'intention d'accorder un nouveau prêt à la Grèce, celui de 30 milliards d'euros voté en mai 2010 s'étant révélé notoirement insuffisant.
Interrogé sur les épreuves traversées par le peuple grec avec la récession, M. Rice a répondu que le FMI souhaitait aider le pays à en sortir.
"Le FMI n'impose pas l'austérité à la Grèce. Je pense que ce que nous essayons de faire est de concevoir un programme qui fera revenir la Grèce sur un chemin viable. Tout le monde connaît les difficultés profondément enracinées auxquelles est confrontée la Grèce", a-t-il expliqué.
"C'est dur, c'est difficile, étant donné la nature de ces problèmes profondément enracinés et je pense que tout le monde reconnaît cela", a-t-il ajouté.
La directrice générale du FMI Christine Lagarde s'est entretenue jeudi avec le premier ministre grec Lucas Papademos sur les mesures convenues entre les partis de sa coalition gouvernementale. Elle a salué à Bruxelles des "nouvelles très encourageantes en provenance d'Athènes".
"La prochaine étape est que les discussions continueront avec les autorités grecques et les partenaires européens sur le programme global", a indiqué le porte-parole du FMI.
Athènes doit encore trouver un accord avec ses créanciers privés sur l'effacement d'une partie de sa dette publique, dont il négocie les termes depuis des mois.
AWP
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