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jeudi 12 janvier 2012

L'Espagne profite du calme des marchés pour emprunter 2 fois plus que prévu

MADRID - Le Trésor espagnol a emprunté jeudi 9,986 milliards d'euros, le double de son objectif, profitant de taux d'intérêt en forte baisse, signe de marchés plus sereins pour sa première émission obligataire de l'année.

Soutenue par une demande très importante (18,7 milliards), l'Espagne en a profité pour émettre plus d'obligations que prévu à 3, 4 et 5 ans, à des taux plus avantageux que lors des émissions précédentes, s'étalant de 3,384% à 3,912%, contre 4,871% à 4,848% les dernières fois, selon les chiffres de la Banque d'Espagne.

Le Trésor souhaitait au départ lever 4 à 5 milliards d'euros, mais avait prévenu qu'il s'agissait d'une fourchette indicative, pouvant être modifiée en fonction des conditions du marché.

Celles-ci ont été très bonnes, sans doute grâce à l'action de la Banque centrale européenne (BCE), qui a réalisé fin décembre une importante injection de liquidités auprès des banques de la zone euro, ces banques commençant peut-être à utiliser cet argent frais sur les marchés.

L'émission obligataire espagnole a un peu pris les marchés par surprise, avec des taux en forte baisse et une demande extrêmement élevée, a commenté Ranvir Singh, PDG de la société d'analystes RANsquawk.

Le résultat est très impressionnant et montre qu'il y a encore de l'appétit pour les pays périphériques de la zone euro, a-t-il ajouté.

Mais ne nous emballons pas, a-t-il prévenu, car d'une certaine manière, la vente a été exagérée par le manque de liquidités sur le marché et la récente annonce de la BCE envers les banques.

La zone euro reste dans une position difficile, tant au niveau politique qu'économique, et cette vente n'est peut-être qu'un sursaut à court terme, a-t-il conclu.

Pour l'Espagne, il s'agit de la première émission obligataire de l'année, mais aussi la première depuis l'arrrivée au pouvoir, le 22 décembre, du nouveau gouvernement de droite de Mariano Rajoy.

Ce dernier a immédiatement prévenu que le déficit public du pays serait, à fin 2011, bien plus élevé que prévu, pouvant dépasser les 8% du PIB contre 6% promis. Il prévoit un programme de rigueur de quelque 40 milliards d'euros en 2012 pour assainir ses finances et parvenir à un déficit de 4,4%.

Le Trésor va, lui, réduire en 2012 le montant de ses émissions obligataires, comme il l'a déjà fait en 2010 et 2011, tablant sur 36 milliards d'euros d'émissions nettes à moyen et long terme, soit 12 milliards de moins qu'en 2011 (48,2 milliards). Par comparaison, en 2010 ce montant était de 62,1 milliards et en 2009 il avait atteint 116,7 milliards.






AFP

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