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mardi 4 septembre 2012

L'Espagne affronte jeudi le marché, espoirs dans la BCE et Merkel

Madrid - L'Espagne testera jeudi la confiance des investisseurs, avec sa première émission obligataire à long terme depuis un mois, misant tous ses espoirs sur deux événements qui auront lieu ce même jour: la visite d'Angela Merkel et la réunion de la BCE.

Le ministre de l'Economie Luis de Guindos s'est voulu confiant, lundi: "la Banque centrale européenne sait parfaitement quelle est la problématique de l'euro et agira en conséquence".

Même optimisme concernant la chancelière allemande: "je crois qu'elle vient, essentiellement, soutenir les décisions déjà prises et annoncées par le gouvernement espagnol", a-t-il déclaré.

Difficile pourtant d'oublier à quel point l'Espagne, quatrième économie de la zone euro, est actuellement en position de faiblesse face à ses partenaires: bénéficiant d'une promesse d'aide de 100 milliards d'euros pour ses banques, elle est sous pression pour demander un sauvetage financier plus large.

Si la tension est un peu retombée en août, c'est grâce aux paroles apaisantes de la BCE, qui s'est dite prête à soutenir les pays les plus chahutés en zone euro, comme l'Espagne ou l'Italie, en leur achetant des obligations.

Mais "l'effet d'annonce semble perdre de la force", notent les analystes de la banque Inversis.

Un indice est la prime de risque, surcoût que doit payer l'Espagne pour se financer par rapport à l'Allemagne: celle-ci est passée ces derniers jours de moins de 500 points à quelques 550 (5,5 points de pourcentage).

Le marché attend maintenant des actes et s'il sent que les choses n'avanceront pas, il pourrait en faire payer le prix au Trésor espagnol, qui cherchera jeudi à lever jusqu'à 3,5 milliards d'euros en obligations à 2, 3 et 4 ans, sa première opération à long terme après un mois de trêve estivale.

Quelques heures plus tard, Mario Draghi devrait dessiner les contours de son nouveau plan d'achat d'obligations, mais il a déjà fait savoir que la BCE n'agirait qu'en coordination avec les fonds de secours européens, le FESF et son successeur le MES.

La balle est donc dans le camp des Etats souhaitant bénéficier de ce soutien, qui devront faire une demande officielle d'aide, impliquant des efforts accrus d'assainissement des finances publiques, qui pourraient être préparés avec le FMI.

La BCE doit elle jongler entre deux types de réticences: celles de l'Allemagne d'abord, peu encline à signer un chèque en blanc aux pays fragilisés de la zone euro.

Mais aussi, celles de l'Espagne elle-même, qui se hérisse dès que le mot "sauvetage" est prononcé et ne fera sa demande que quand elle sera assurée que ce soutien n'implique pas de mise sous tutelle de son économie, comme ce fut le cas pour la Grèce, le Portugal et l'Irlande.

Pourtant, "avec des besoins de financement d'ici la fin de l'année de presque 80 milliards d'euros, entre les échéances de dette et le déficit public à financer, et avec la prime de risque du pays qui est à nouveau à 550 points, la marge de manoeuvre du gouvernement (espagnol) est faible voire nulle", estiment les analystes de Link Securities.

Le pays attend donc beaucoup de la venue d'Angela Merkel: la chancelière "a un défi qui est commun à tous les Européens mais elle, comme chancelière allemande, doit en prendre les manettes", a estimé ce week-end le chef du gouvernement Mariano Rajoy, interrogé par quatre journaux européens.

Et ce "défi est de résoudre les problèmes de l'instabilité de l'euro et d'avancer dans l'intégration européenne". Justement, la chancelière allemande est "prête" à jouer "un rôle moteur dans la résolution des problèmes pressants de la zone euro", veut croire le dirigeant espagnol.

Côté allemand, le porte-parole de la chancellerie, Steffen Seibert, a indiqué à la presse qu'il s'agissait d'une rencontre "à laquelle (l'Allemagne) accorde beaucoup d'importance", devant permettre "d'intensifier le travail en commun".

Après leur conférence de presse commune, les deux chefs de gouvernement doivent participer à une conférence économique, au cours de laquelle Angela Merkel fera un discours.

"Cette conférence peut donner une nouvelle dynamique", selon M. Seibert, qui salue le "remarquable" programme de réformes espagnol.



afp

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