MILAN (Italie) - Le déficit public de l'Italie a reculé à 2,7% du Produit intérieur brut (PIB) au troisième trimestre 2011, son plus bas niveau depuis 2008, sous l'effet des mesures d'austérité adoptées depuis 2010, a annoncé mercredi l'institut des statistiques dans un communiqué.
Ce déficit --qui n'est comparable qu'avec les déficits des trimestres correspondants des années précédentes selon l'Istat-- est à son plus bas niveau depuis le troisième trimestre 2008 où il était ressorti à 1,3% et est en forte diminution par rapport au niveau de 3,5% enregistré au troisième trimestre 2010.
Cette réduction du déficit s'explique par une réduction des dépenses de 0,4% tandis que les recettes ont augmenté de 1,4%, a précisé l'Istat.
Sur neuf mois, le déficit a également diminué à 4,3%, également son plus bas niveau depuis 2008, contre 4,6% sur la période correspondante de 2010.
En excluant les intérêts de sa dette colossale de 1.900 milliards d'euros (environ 120% de son PIB), l'Italie a dégagé un excédent primaire de 1,7% du PIB au troisième trimestre, en forte progression par rapport à l'excédent de 0,6% enregistré un an plus tôt.
Sur neuf mois, la péninsule a également réussi à dégager un léger excédent primaire de 0,3% contre un déficit primaire de 0,3% un an plus tôt.
L'institut des statistiques prévient toutefois que ces chiffres sont bruts et qu'ils varient donc fortement selon les trimestres. Par ailleurs, le calcul n'est pas complètement identique à celui du déficit public notifié chaque année à la Commission européenne car il n'intègre pas certaines opérations.
Pour l'ensemble de l'année 2011, les prévisions officielles du gouvernement font état d'un déficit à 3,9% du PIB contre 4,6% en 2010.
Ce chiffre ne sera publié par l'Istat que début mars mais le ministère des Finances a déjà annoncé début janvier que le déficit avait diminué l'an dernier en valeur absolue à 61,5 milliards d'euros en 2011 contre 67 milliards en 2010, une réduction supérieure à ses attentes.
Sous la pression des marchés, l'Italie a multiplié depuis 2010 les plans d'austérité dont le montant global s'élève à environ 80 milliards d'euros.
Le dernier en date, concocté par le gouvernement de Mario Monti, a été adopté à la veille de Noël par le Parlement.
Ce plan, le troisième en six mois après les deux plans du gouvernement Berlusconi entérinés en juillet et en septembre, doit permettre à l'Italie de parvenir à l'équilibre budgétaire en 2013.
Ces mesures, destinées à rassurer les marchés et les partenaires européens de l'Italie, ont eu en revanche un effet négatif sur l'économie de la péninsule qui a mis un premier pied dans la récession au troisième trimestre avec un repli du PIB de 0,2%. En 2012, le gouvernement table sur un recul du PIB de 0,4%.
AFP
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