MILAN (Italie) - La croissance de l'économie italienne en 2010 a été révisée à la hausse à 1,5% contre 1,3% en raison d'un changement de méthode de calcul décidé au niveau européen, a annoncé mercredi l'institut de statistiques Istat.
En valeur absolue, le Produit intérieur brut italien (PIB) s'est élevé l'an dernier à 1.556 milliards d'euros contre un chiffre de 1.549 milliards auparavant.
Avec cette nouvelle méthodologie, qui a entraîné une révision des chiffres du PIB pour la période 2000-2010, la récession intervenue en 2008 et 2009 a aussi été légèrement moins importante qu'estimé auparavant.
Le PIB italien a en effet reculé de 5,1% en 2009 contre 5,2%, et de 1,2% en 2008 contre 1,3% comme cela avait été publié auparavant, a indiqué l'Istat dans un communiqué.
Comme décidé au niveau européen, l'Istat publie les nouvelles séries des comptes nationaux élaborées sur la base des versions plus récentes de la classification des activités économiques (Ateco 2007) et de la classification des produits associés à ces activités (CPA 2008), a expliqué l'institut.
Sur l'ensemble de la période 2000-2010, la croissance moyenne annuelle en volume du PIB italien s'élève désormais à 0,4%, avec ce nouveau mode de calcul, soit 0,2 point de pourcentage de plus qu'auparavant, selon l'Istat.
Dans le détail, cette nouvelle méthodologie n'a pas entraîné de changement au niveau des estimations de consommation ou d'investissement, mais a en revanche entraîné une profonde révision en hausse des exportations, qui ont progressé en moyenne de 1,2% par an contre un repli de 0,2% estimé auparavant, et des importations, qui ont progressé de 2% par an et non de 1%.
A la suite de la révision des chiffres du PIB, l'Istat publiera prochainement les nouveaux chiffres de déficit et de dette qui en découlent.
L'Italie, qui inquiète les marchés en raison d'une dette colossale (120% du PIB) et de faibles perspectives de croissance, devrait enregistrer une hausse de 0,7% de son PIB cette année, selon les dernières prévisions officielles du gouvernement.
Le gouvernement, qui s'était initialement engagé à adopter des mesures pour relancer la croissance avant fin septembre, doit les présenter ces prochains jours, un retard dû aux divisions au sein de la majorité qui a été dénoncé mardi par le patronat.
Toujours sur le front macroéconomique, l'Istat a en outre annoncé mercredi un bond des commandes à l'industrie de 5% sur un mois et de 10,5% sur un an en août, une bonne nouvelle pour l'économie italienne alors que de nombreux économistes craignent qu'elle ne reste au point mort au deuxième semestre.
AFP
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