PEKIN - Les problèmes de visas et d'autorisation de travail auxquels sont confrontés les investisseurs chinois dans l'Union européenne constituent l'un des principaux obstacles pour les entreprises chinoises sur le Vieux Continent, a déclaré vendredi un responsable chinois.
Actuellement, un des principaux problèmes pour nos entreprises qui vont investir en Europe sont les visas et les autorisations de travail, a déclaré à la presse le vice-directeur du département des Affaires européennes du ministère du Commerce, Wang Zhiming.
Ces problèmes constituent un obstacle et affectent l'enthousiasme des entreprises chinoises pour investir en Europe, a estimé M. Wang avant une visite du Premier ministre chinois Wen Jiabao en Europe du 24 au 28 juin.
La Chine soulève constamment ce problème avec les autorités européennes, mais malheureusement, jusqu'à aujourd'hui, il n'a pas été fondamentalement résolu. C'est le plus grave problème, le plus saillant, qui nous est rapporté par les entreprises chinoises en Europe, a encore dit le responsable chinois.
La capacité de certains pays européens à surmonter leurs difficultés pour sortir de la crise est extrêmement importante pour nous, a souligné pour sa part le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Fu Ying, alors que la crise de la dette grecque s'est aggravée cette semaine.
Cette responsable a insisté sur la volonté de la Chine d'investir dans l'UE et regretté que certains hommes politiques européens aient une interprétation politique des activités économiques des entreprises chinoises en Europe.
A cause de certains (de leurs) propos, des provinces et municipalités chinoises qui s'intéressaient beaucoup à l'Europe vont trouver que son environnement politique n'est pas favorable aux investissements, a-t-elle averti avant d'ajouter que les investissements chinois ne sont pas différents de ceux des autres pays.
Elle a enfin jugé très regrettable les problèmes rencontrés par la société chinoise China Overseas Engineering Group (Covec) qui construit un tronçon d'autoroute en Pologne et aura beaucoup de mal à poursuivre ses activités. Mme Fu a ajouté qu'il s'agissait d'une affaire entre entreprises, et non d'une question gouvernementale.
Il ne faut pas partir du principe que parce qu'un projet a échoué, les autres échoueront aussi, a encore dit le vice-ministre.
Le Premier ministre polonais Donald Tusk a averti début juin que son pays pourrait rompre le contrat avec Covec pour la construction de ce tronçon de 50 km de l'autoroute A2 devant relier Varsovie à Berlin, à cause d'impayés de cette société à ses sous-traitants.
Les travaux piétinent depuis la mi-mai, les sous-traitants polonais refusant de coopérer avant de recevoir les arriérés de paiement.
Pour décrocher ce contrat subventionné par l'UE, Covec avait proposé un prix de 330 millions d'euros, inférieur de 52% aux prévisions de l'investisseur. Il s'agit du premier contrat chinois en BTP d'une telle envergure dans un pays de l'Union européenne.
Wen Jiabao doit se rendre successivement en Hongrie, en Grande-Bretagne et en Allemagne.
AFP
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