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mercredi 11 mai 2011

BCE: Angela Merkel lève le suspense et accorde son soutien à Draghi

Berlin - L'Italien Mario Draghi a désormais toutes les chances de succéder à Jean-Claude Trichet à la tête de la Banque centrale européenne (BCE) à l'automne, la chancelière allemande Angela Merkel lui ayant finalement accordé son blanc-seing.

"Je connais Mario Draghi. C'est un homme très intéressant et expérimenté. Il est très proche de nos conceptions d'une culture de la stabilité et d'une économie solide. L'Allemagne pourrait soutenir sa candidature pour le poste de président de la Banque centrale européenne", a-t-elle dit, selon un extrait diffusé à l'avance d'un entretien avec l'hebdomadaire Die Zeit, qui paraît le jeudi.

La veille encore, devant un parterre de journalistes étrangers, Mme Merkel avait refusé de se prononcer. Entre-temps, elle a eu au téléphone son homologue italien Silvio Berlusconi, a indiqué la chancellerie, sans préciser si le cas Draghi avait été discuté à cette occasion.

Un porte-parole de la chancellerie a précisé que l'emploi par Mme Merkel du conditionnel renvoyait simplement au fait que la candidature de M. Draghi n'était pas encore officielle.

Cela devrait être le cas lundi, où une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles doit "préciser et décider" la suite du processus de nomination, selon un porte-parole du ministère allemand des Finances.

M. Trichet doit quitter ses fonctions le 31 octobre, après un mandat de huit ans. Les chefs d'Etat et de gouvernement européens doivent désigner son successeur lors d'un sommet en juin, mais la nomination de M. Draghi semble inéluctable à présent que l'Allemagne, comme la France avant elle, lui ont accordé leur soutien.

Nicolas Sarkozy l'avait fait dès le 26 avril, "volant la vedette" à Mme Merkel, commente Carsten Brzeski, économiste d'ING. Depuis, elle avait choisi de faire durer le suspense mais "n'avait pas vraiment le choix", explique-t-il à l'AFP.

Mme Merkel "n'a pas aimé que la décision lui échappe", analyse pour l'AFP Sylvain Broyer, chef économiste de Natixis à Francfort, rappelant que son ministre des Finances Wolfgang Schäuble l'avait aussi devancé pour louer les qualités de M. Draghi.

"Cela montre que le gouvernement allemand a d'énormes problèmes de communication", juge-t-il, ajoutant que la chancelière "aurait aimé vendre un peu plus cher le soutien" de son pays.
Mme Merkel a peiné à rebondir après le faux bond surprise en février de son candidat, l'ancien président de la Bundesbank Axel Weber.

Cette défection a laissé la voie libre à M. Draghi, mais mis Mme Merkel dans l'embarras face à son opinion publique, hantée par le spectre de l'hyper-inflation des années 1920 et potentiellement hostile à la nomination d'un Italien pour prendre les manettes de la monnaie unique européenne.

Depuis, le vent a tourné en Allemagne. Même le tabloïd Bild, réputé faiseur d'opinion, a viré de bord, vantant désormais un Mario Draghi "prussien", qui apparaît dans ses pages coiffé d'un casque à pointe via un montage photo.

Le gouvernement allemand a mené "les discussions préalables nécessaires au niveau international et national" et est assuré d'avoir pris "une bonne décision", a indiqué le porte-parole de la chancellerie.

Le banquier central italien lui-même avait pris soin de flatter Berlin. Dans une interview à un quotidien allemand en février, il assénait: "Nous devons tous suivre l'exemple de l'Allemagne" en matière de réformes économiques.

Les journaux économiques allemands ont fait leur deuil depuis longtemps d'une candidature allemande à la BCE. Et spéculent déjà sur les chances du tout nouveau patron de la Bundesbank Jens Weidmann, lors du prochain passage de bâton, en 2019.

tt

AFP

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