Italie: croissance du PIB de 0,1% au 4ème trimestre et de 1,2% en 2010.

Milan (awp/afp) - La croissance italienne a ralenti à 0,1% au quatrième trimestre et s'est élevée à 1,2% sur l'ensemble de 2010, exactement ce qu'avait prévu le gouvernement, selon une estimation définitive publiée vendredi par l'institut national des statistiques Istat.

La croissance économique pour 2010 s'est établie à 1,2%, selon des données corrigées des variations calendaires. Selon les données non corrigées, le PIB pour 2010 s'est élevé à 1,3%, confirmant le chiffre publié le 1er mars, qui sert de référence sur le plan annuel, précise l'Istat.

Le Produit intérieur brut (PIB) italien a progressé de 0,1% au quatrième trimestre par rapport au trimestre précédent, selon des données corrigées des variations saisonnières et calendaires publiées par l'Istat.

L'activité a donc encore ralenti dans la Péninsule après une croissance de 0,3% au troisième trimestre et de 0,5% au deuxième.

En glissement annuel, le PIB a progressé de 1,5%, un chiffre révisé à la hausse par rapport à une première estimation de 1,3%, a ajouté l'Ista.

En 2009, le PIB italien avait chuté de 5,2%, selon un chiffre révisé par l'Istat, qui avait estimé l'an dernier cette contraction à 5%.

Par secteur, la croissance a été notamment soutenue par l'agriculture, dont la valeur ajoutée a progressé au quatrième trimestre 2010 de 1,5%, alors que celle de l'industrie au sens strict est resté inchangée.
Selon d'autres chiffres publiées par l'Istat jeudi, la production industrielle a reculé de 1,5% en janvier sur un mois en Italie, après deux mois consécutifs de hausse.
"Ces chiffres confirment la profonde crise qui pénalise encore les ménages", commente l'association de consommateurs Federconsumatori. Selon les estimations de cette dernière, la consommation a chuté de 6,5% en Italie ces dernières années.

"Avec une croissance à -5,2% en 2009 et à -1,3% en 2008, il est évident que la situation s'est améliorée mais nous sommes très loin des niveaux d'avant crise. Avec ce faible rythme de croissance, pour récupérer, il faudra attendre 2015", fustige pour sa part Codacons, autre association de consommateurs.

ds