Bruxelles (awp/afp) - La croissance de l'activité privée dans la zone euro a encore accéléré en février, atteignant son plus haut niveau depuis près de cinq ans, et semble se rééquilibrer entre les pays du coeur historique et ceux plus fragiles de la périphérie, selon l'indice PMI publié lundi.
L'indice composite des directeurs d'achat, qui synthétise l'activité dans les secteurs manufacturier et des services, a atteint 58,4 points en février, a annoncé la société Markit, qui réalise l'indice, dans une première estimation.
C'est 1,4 point de plus que le mois précédent et le plus haut niveau enregistré depuis juillet 2006.
Un indice au-dessus du seuil de 50 points signale une progression de l'activité. Sa hausse montre que le rythme de cette progression accélère.
Pour Chris Williamson, chef économiste de Markit, le niveau élevé de l'indice en février "suggère une forte accélération de la croissance du PIB par rapport aux performances décevantes du dernier trimestre 2010", où la croissance avait stagné à 0,3%.
Sur la base des dernières livraisons de l'indice PMI, l'économiste juge possible que la croissance rebondisse à 0,7% au premier trimestre.
Le regain d'activité du mois de février a été soutenu par l'industrie manufacturière : l'indice PMI pour ce secteur a atteint son plus haut niveau depuis juin 2000 à 59 points, contre 57,3 points en janvier.
Dans les services, l'indice a également progressé, passant de 55,9 à 57,2 points soit un plus haut depuis haut 2007.
Signe particulièrement encourageant, "les divergences de croissance entre les différents pays couverts par l'enquête (sur la base de laquelle l'indice est calculé NDLR) commencent à s'atténuer", relève Chris Williamson.
"Si l'Allemagne continue de mener la croissance", il y a "également des signes tangibles d'amélioration dans les économies de la périphérie, la hausse des exportations soutenant une forte croissance de la production manufacturière dans ces pays", souligne-t-il.
Plus inquiétant en revanche, l'enquête met parallèlement en lumière "des signes de renforcement des tensions inflationniste dans le secteur privé de la zone euro", poursuit-il, mettant en cause "le renchérissement des matières premières, notamment des prix alimentaires et du pétrole".
La banque centrale européenne (BCE) a aussi émis des mises en garde ces dernières semaines sur l'inflation, laissant entendre qu'elle pourrait devoir relever ses taux pour la contrer.
jq.
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