GB/BoE: un troisième membre a voté en février pour une hausse du taux directeur.

Londres (awp/afp) - Un troisième membre a voté pour une hausse du taux directeur de la Banque d'Angleterre (BoE) lors de la réunion de février du comité de politique monétaire de l'institution, qui s'était soldée par un statu quo, selon les minutes de cette réunion publiées mercredi.
Au cours de sa réunion des 9 et 10 février, la Banque d'Angleterre avait maintenu son taux directeur à 0,50%, niveau historiquement bas auquel il est fixé depuis mars 2009.
Le comité de politique monétaire (CPM) avait également maintenu la suspension de son programme de rachats d'actifs, dont le montant (200 milliards de livres, 272 milliards d'euros) a été épuisé en janvier 2010.
Ces mesures avaient été mises en place en mars 2009 afin d'aider une économie alors en profonde récession.
Mais les minutes ont révélé que derrière ce statu quo, les divergences s'accroissent au sein de l'institution, qui se livre depuis mi-2010 à un numéro d'équilibriste : elle doit jongler entre une inflation toujours plus élevée et un ralentissement de la reprise économique au Royaume-Uni.
Si les partisans du statu restent majoritaires, une thèse gagne du terrain : pour trois membres du comité, les "arguments en faveur d'un retrait de certaines mesures de soutien (à l'économie) sont incontestables", ont révélé les minutes.
Ces trois membres, sur les neufs que compte le comité, se sont du coup prononcés pour un relèvement des taux d'intérêts, alors que seuls deux d'entre eux avaient appelé à une telle hausse le mois précédent.
En effet, pour eux, les risques de voir les prix continuer leur envolée, du fait notamment de pressions inflationnistes mondiales, l'ont emporté sur les craintes liées aux incertitudes sur la vigueur de la reprise économique, selon les minutes de la dernière réunion du CPM.
Un des membres du comité, Andrew Sentance, qui vote depuis juin pour une hausse de 25 points de base du taux directeur de la BoE, a relevé en février sa proposition, optant pour une hausse de 50 points de base, à 1%.
Martin Weale, qui s'était rallié le mois dernier à l'opinion de M. Sentance, a pour sa part opté pour une hausse de 25 points, position sur laquelle il a été rejoint par Spencer Dale, qui s'est prononcé pour la première fois en faveur d'une hausse.
Les six autres membres, qui ont voté pour le statu quo, ont pour leur part reconnu que "les arguments en faveur d'un relèvement (du taux) avaient néanmoins gagné en vigueur".
Mais l'un deux, Adam Posen, s'est tout de même prononcé pour le cinquième mois consécutif pour une extension de 50 milliards de livres du programme de rachats d'actifs, afin de donner un nouveau coup de pouce à la reprise britannique.