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Bienvenue sur bip-trading. Ce blog est consacré au suivi des fondamentaux des marchés financiers mondiaux. L'information est centrée sur l'Europe et l'Euroland.

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mardi 25 novembre 2014

Chine: des assouplissements possibles après la décision de la banque centrale

Shanghai - Après des mois de coups de pouce ponctuels à son économie, la Chine a sorti l'artillerie lourde en recourant à la baisse de ses taux d'intérêt, préambule à d'autres mesures d'assouplissement monétaire destinées à remédier à son ralentissement économique, selon les analystes.


Première mesure de ce type depuis 2012, la Banque populaire de Chine (PBOC, banque centrale) a annoncé vendredi une baisse des taux de référence sur les dépôts de 0,25 point à 2,75% et de 0,40 point à 5,60% sur les emprunts à un an, effective depuis samedi.

Saluée par les marchés, cette décision inattendue risque toutefois de s'avérer insuffisante à elle seule pour remédier au ralentissement de la deuxième économie mondiale, estiment les analystes.

Certes, "il s'agit d'un changement majeur d'approche, que peu avaient prévu" car la PBOC excluait jusque là toute baisse générale des taux d'intérêt, a relevé Mark Williams, chef économiste pour l'Asie chez Capital Economics.

Le gouvernement lui a préféré cette année des "mesures ciblées" en forme de coups de pouce, notamment des baisses limitées des fonds propres des banques ou, par deux fois, des injections de liquidités dans le système bancaire, pour un total de 769,5 mrd de yuan (121,3 mrd CHF) pour alimenter l'activité.

Mais malgré ces "mini-plans de relance", la progression du produit intérieur brut (PIB) chinois s'est établie officiellement à 7,3% sur juillet-septembre --soit son plus bas niveau depuis le premier trimestre 2009, quand la crise financière mondiale battait son plein--, après une croissance de 7,5% au deuxième trimestre.

L'objectif du gouvernement de parvenir à une croissance 2014 d'"environ 7,5%" semble désormais menacé.

La décision de la banque centrale est ainsi "une mesure claire de l'intensité de l'assouplissement de la politique monétaire et une réponse aux puissants vents contraires nés de la correction du marché immobilier", a jugé la firme de courtage Nomura.


L'économie chinoise est minée par sa bulle immobilière et le ralentissement de ses exportations, tout en étant confrontée à une sévère campagne anti-corruption qui touche plusieurs secteurs et nombre de décideurs.

"L'économie chinoise est sous le coup de pressions à la baisse depuis le début de l'année", avait averti le Premier ministre Li Keqiang à la veille de l'annonce de la PBOC devant un parterre d'hommes d'affaires acteurs dans l'internet.


UN "SIGNAL FORT"

Le climat accentue en outre la menace de déflation, l'indice des prix à la consommation d'octobre approchant d'un plus bas depuis cinq ans à 1,6%, tandis qu'une série de mesures début novembre destinées à encourager l'accès des investisseurs étrangers au marché boursier national ne recevait qu'un accueil très mitigé.

"La marché va probablement voir (la décision de la PBOC) comme un signal positif" de la part du gouvernement qui "répond à la demande faiblissante du secteur privé et à l'augmentation des risques déflationnistes en envoyant finalement un signal puissant", estime la banque Barclays.

La Bourse de Shanghai a bondi lundi de 1,85% en réaction à la baisse des taux.

Les entreprises d'Etat devraient recevoir la part du lion des crédits nouvellement disponibles auprès des grandes banques nationales, ainsi que les acquéreurs d'appartements.

Mais le reste des banques devrait voir ses marges se réduire en proportion de la baisse des taux.

Les analystes prévoient de nouvelles baisses à venir pour soutenir l'activité: la PBOC "a changé sa politique monétaire pour une autre, plus accommodante", et "les conditions sont mûres pour un nouvel assouplissement", juge ainsi Liu Ligang, chef économiste pour la Chine chez ANZ Bank.

Simultanément, la banque centrale a fait un pas en direction d'une libération très attendue des taux d'intérêt en autorisant vendredi les banques à rémunérer les dépôts à des taux supérieurs de 20% au taux officiel, contre 10% auparavant.

Une mesure "positive", a jugé Song Yu, économiste chez Beijing Gao Hua Securities Co.

La Chine a autorisé en juillet 2013 les banques à fixer les intérêts de leurs prêts, mais maintient un contrôle administratif sur la rémunération des dépôts.

Certains analystes mettent toutefois en garde contre un soutien à court terme à la croissance, au détriment des réformes et de la réorientation souhaitées par Pékin vers un rôle accru de la consommation.

Au risque "d'exacerber les points faibles de l'économie chinoise en créant des problèmes plus graves encore à l'avenir", prévient ainsi Nomura.




awp

mardi 15 avril 2014

Chine: rebond des prêts bancaires en mars après l'effondrement de février

Shanghai - Le volume des prêts accordés par les banques chinoises a rebondi en mars par rapport à février, ont indiqué mardi les autorités mais les experts ne croient pas pour autant à un assouplissement monétaire significatif.

Les établissements bancaires ont accordé 1050 milliards de yuans (122,9 milliards d'euros) de nouveaux prêts le mois dernier, contre 644,5 milliards en février, selon la banque centrale chinoise (PBOC).

Ce volume de prêts représente un repli d'environ 1% par rapport à mars 2013 et s'établit légèrement en deçà de la prévision médiane des économistes interrogés par l'agence Dow Jones, qui tablaient sur 1000 milliards de yuans.

Les prêts bancaires s'étaient effondrés de moitié en février par rapport à janvier, plombés notamment par une contraction des financements accordés aux sociétés d'investissement après plusieurs défauts de paiements dans le secteur.

Néanmoins, les analystes ne voyaient pas pour autant dans le fort rebond de mars le signe d'un quelconque infléchissement significatif de la banque centrale chinoise, en dépit du ralentissement de la deuxième économie mondiale.

"Le bond des nouveaux prêts ne traduit pas un changement de politique mais reflète plutôt des facteurs saisonniers du mois de mars où les crédits augmentent avant la clôture du premier trimestre", observait Julian Evans-Pritchard, analyste du cabinet Capital Economics.

"Malgré l'accroissement des prêts bancaires et l'amélioration des conditions de liquidité sur le marché interbancaire (où les établissements se prêtent des fonds entre eux, ndlr) durant mars, on assiste toujours à une tendance au ralentissement du crédit", a-t-il insisté.

L'ensemble des nouveaux crédits -- ou "social financing", une mesure large qui inclut les prêts accordés par divers organismes en dehors du système bancaire -- ont grimpé à 2.070 milliards de yuans en mars selon la PBOC, très au-dessus des 938,7 milliards du mois précédent mais en chute de 30% sur un an.

La banque centrale a également indiqué que les réserves chinoises en devises étrangères avaient atteint 3.950 milliards de dollars fin mars, contre 3820 milliards fin 2013.

Soucieuses d'endiguer l'envolée des dettes publiques et privées et les spirales spéculatives, la PBOC avait infligé en 2013 plusieurs coups de vis aux conditions de crédit. Pékin s'était ensuite engagé à maintenir une politique monétaire "prudente".






awp

lundi 23 décembre 2013

Chine: l'envolée des taux interbancaires continue, malgré la banque centrale

Pékin - De vives tensions ont persisté lundi sur le marché interbancaire chinois, en dépit d'injections de centaines de milliards de yuans par la banque centrale dans le système financier --ravivant le spectre de la grave crise de liquidités de juin.

Après un brusque coup de fièvre la semaine dernière, les taux interbancaires chinois --auxquels les établissements financiers se prêtent quotidiennement de l'argent entre eux--, ont poursuivi leur flambée lundi.
Référence du marché, le taux de refinancement à sept jours a grimpé jusqu'à 9,8%, un sommet depuis la sévère pénurie de liquidités survenue en juin, et un net bond par rapport au niveau de 8,2% atteint vendredi, selon des chiffres de Dow Jones Newswires.

"Cette nouvelle envolée des taux montre que la défiance des marchés aggrave le resserrement de la liquidité", les banques rechignant de plus en plus à se prêter de l'argent entre elles, a expliqué Wendy Chen, analyste de Nomura Securities basée à Shanghai.

A l'origine des tensions des derniers jours, un énième coup de vis des autorités: soucieuse d'enrayer l'accroissement persistant du crédit dans le pays, la Banque populaire de Chine (PBOC) a suspendu sur les deux premières semaines de décembre ses opérations de marchés régulières visant à injecter de nouvelles liquidités.

Ce resserrement a exacerbé la nervosité des établissements bancaires, les rendant encore plus réticents à céder des fonds dans un tel environnement.

La PBOC s'est finalement décidé à agir pour tenter d'apaiser leurs inquiétudes, en procédant en fin de semaine dernière à des injections massives de liquidités.

Dans un message diffusé tard vendredi sur son compte officiel de microblogs, l'institution a annoncé avoir injecté plus de 300 milliards de yuans (36 milliards d'euros) dans le système financier sur une période de trois jours, à travers "des opérations de liquidités à court terme (SLO)".

Introduites en janvier dernier, ces SLO sont menées sans être rendues publiques, et seules en bénéficient 12 banques au rôle jugé crucial pour l'équilibre du système financier. Les SLO sont destinées à compléter les opérations régulières réalisées deux fois par semaine par la PBOC.

"En ce moment, le système bancaire possède des réserves excédentaires dépassant 1.500 milliards de yuans, un niveau relativement élevé pour cette période (de l'année)", a ajouté la PBOC.


INTERVENTIONS INSUFFISANTES

Dans un message précédent, l'institution avait assuré vendredi "avoir offert de façon appropriée des liquidités" au marché sans préciser de montant.

Mais ces interventions de la PBOC n'ont pas suffi à rasséréner les marchés: après un bref répit lundi matin, où il est descendu à 5,57%, le taux interbancaire de référence a rebondi de plus belle.

"Il faudra un assouplissement accru et des mesures supplémentaires de la part de la PBOC pour que le marché reprenne confiance et que les taux se stabilisent", a indiqué Mme Chen à l'AFP.

Selon des analystes cités lundi par le quotidien financier Zhengquan Shibao, la banque centrale a tenté d'afficher une position "neutre mais tendant légèrement à un resserrement" de la liquidité, en cessant ses opérations régulières et en choisissant de n'avoir recours qu'à des SLO pour apaiser les tensions.

Pour les experts, la PBOC ne devrait donc pas rouvrir trop largement et trop longtemps les vannes aux liquidités car elle désire continuer à contrôler le vif envol du volume des crédits bancaires. Mais l'institution devrait avoir "tiré les leçons" de la crise de juin dernier.

Ce mois-là, l'intransigeance de Pékin, qui souhaitait endiguer la spéculation et assainir un secteur financier miné par les créances douteuses, avait provoqué un assèchement des liquidités disponibles et une flambée des taux interbancaires.

Alors que cette situation mettait en péril la capacité des banques à se financer et à accorder des prêts --menaçant de ce fait l'activité économique--, la banque centrale avait finalement cédé et accepté "d'ajuster le niveau global des liquidités".










awp