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lundi 28 juillet 2014

Frapper l'économie russe, un geste pas sans conséquence pour l'économie européenne

Bruxelles - Choqués par le drame du vol MH17, les Européens s'apprêtent à prendre pour la première fois des mesures économiques d'envergure contre la Russie et cette décision pourrait avoir des conséquences sur leurs économies si Moscou optait pour des mesures de représailles.

François Hollande, Barack Obama, Angela Merkel, David Cameron et Matteo Renzi ont confirmé lundi leur intention d'adopter de nouvelles mesures contre la Russie, au vu de l'évolution de la situation en Ukraine. Une réunion des ambassadeurs de l'UE est prévue à ce sujet mardi.

Mais ce geste risque de se payer sur le plan économique: le FMI a prévenu que les sanctions à l'encontre de Moscou pourraient avoir des répercussions sur les pays de la région qui ont des liens commerciaux très actifs et très directs avec la Russie, notamment en Europe centrale et orientale.

En outre, il est évident qu'il y a un risque de représailles russes, souligne un diplomate européen, citant la mise en place d'embargos commerciaux. La Russie est souvent accusée d'utiliser l'arme commerciale, notamment avec des motifs sanitaires, comme moyen de pression diplomatique. Sans plus attendre, elle a menacé lundi de limiter les importations de certains fruits en provenance de pays de l'UE. En cause: la découverte de la présence d'un insecte ravageur.

Les retombées sur l'économie européenne sont dans tous les esprits alors que les 28 envisagent de couper les financements des banques publiques russes sur leur sol et d'interdire la vente d'armes, de technologies sensibles dans le domaine de l'énergie et de biens à double usage militaire et civil à Moscou. 

Ces mesures devraient avoir des retombées importantes sur l'économie russe et affecter modérément les économies européennes, a promis le président du Conseil européen Herman Van Rompuy. 

Selon des informations du site spécialisé EU Observer, l'UE devrait perdre 40 milliards d'euros cette année avec ces mesures, soit 0,3% de son PIB et encore 50 milliards l'an prochain (0,4% du PIB). Ces projections sont sans commune mesure avec le choc attendu par l'économie russe: elle devrait perdre 1,5 point de croissance puis 4,8% l'an prochain, retombant lourdement en récession.

Ces chiffres sont à prendre avec des pincettes, souligne toutefois un diplomate. Ils dépendent de nombreux paramètres, notamment l'inclusion du gaz et du pétrole dans les mesures restrictives.

- Risques géopolitiques -

Mais ils apparaissent comme de nouveaux nuages au-dessus d'une économie en panne. L'UE a affiché une croissance de seulement 0,3% début 2014. Les chiffre du deuxièmee trimestre sont attendus mi-août, mais déjà des indicateurs montrent que les tensions géopolitiques commencent à peser sur le moral des ménages, et donc la consommation, ainsi que sur la confiance des entrepreneurs.

Les sanctions déjà en place, de faible amplitude, ont déjà eu des effets sur l'économie allemande. Des sanctions plus sévères vont avoir à des conséquences beaucoup plus importantes, a indiqué Ulrich Grillo, président de la fédération BDI de l'industrie allemande dans le Handelsblatt.

Après avoir longtemps freiné des quatre fers, il se montre désormais favorable à un geste fort des Européens afin de restaurer le droit international et les droits fondamentaux en Europe.

Tous les pays sont conscients qu'il peut y avoir un impact sur leurs économies, indique une diplomate. C'est la raison pour laquelle les capitales bataillent ferme pour partager au mieux ce fardeau susceptible de toucher à la fois la City, les contrats d'armement britannique et français, d'avoir des retombées sur les entreprises implantées en Russie comme sur les contrats gaziers avec Moscou.

En l'état, l'interdiction de vendre des technologies sensibles ne devrait concerner que le secteur pétrolier et non gazier afin de garantir la sécurité énergétique de l'UE, selon le document envoyé en fin de semaine par M. Van Rompuy aux dirigeants européens.

Le principe de non-rétroactivité devrait également s'appliquer aux contrats d'armement, selon ce même document. Mais l'Allemagne ne l'entend pas ainsi.

Nous ne livrons pas (d'armes ou d'équipements militaires) même si les contrats ont été conclus par le passé, vient d'affirmer le ministre allemand de l'Economie, Sigmar Gabriel, tout en envisageant des mesures compensatoires pour les entreprises concernées. 

En 2013, les importations russes dans l'UE se sont élevées à 207 milliards d'euros et les exportations à 120 milliards, selon la Commission européenne.






awp

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