Berlin - Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker a constaté jeudi à Berlin l'apaisement de la situation en zone euro par rapport à l'année dernière, mais douché les espoirs d'avancées sur l'évasion fiscale à un sommet européen la semaine prochaine.
"La situation est moins dramatique qu'il y a un an", a-t-il jugé, face à des journalistes, avant une rencontre avec la chancelière Angela Merkel.
Lors du sommet européen à Bruxelles la semaine prochaine, les responsables européens pourront se réjouir de la "période plus calme" de ces dernières semaines, a-t-il estimé.
Il a toutefois passablement douché les attentes quant à ce sommet, estimant qu'il ne serait "pas possible mercredi à Bruxelles d'élargir les décisions sur lesquelles les ministres des Finances se sont mis d'accord" cette semaine.
Le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement sera consacré entre autres à l'évasion fiscale et la Commission européenne avait exprimé le souhait que la rencontre puisse aller plus loin qu'une réunion des ministres des Finances qui s'est tenue cette semaine.
Ceux-ci n'ont pas réussi à surmonter l'opposition de l'Autriche et du Luxembourg à un échange automatique d'informations sur les intérêts versés aux détenteurs de comptes étrangers.
Mais il y a un an, un tel rendez-vous aurait tourné autour "d'une éventuelle exclusion de la Grèce de la zone euro, et il y aurait eu des spéculations sur la survie de la zone euro", a rappelé M. Juncker.
"Toutes les peurs, tous les gros titres (de la presse) ont disparu, comme engloutis sous terre", a-t-il poursuivi, tout en avertissant immédiatement que "nous sommes sur la bonne voie mais le pire n'est pas encore derrière nous".
Il a insisté sur la nécessité des réformes, y compris dans le secteur bancaire, et d'une harmonisation fiscale. "Évidemment, nous avons besoin de davantage de croissance et de davantage d'emploi", a-t-il conclu.
De son côté, la chancelière a insisté sur l'importance de faire avancer l'union bancaire.
"Plus nous nous penchons sur le sujet des banques, plus il est clair que la crédibilité du secteur bancaire européen est un sujet central, y compris pour le redressement de l'économie", a-t-elle commenté.
awp
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire