La zone euro s'est enfoncée dans la récession au quatrième trimestre 2012, selon les données publiées jeudi par eurostat. Le produit intérieur brut (PIB) s'est replié de 0,6 %.
La plupart des analystes tablaient sur un PIB se repliant de 0,4 %,
En comparaison avec le quatrième trimestre de l'année précédente, le PIB corrigé des variations saisonnières a enregistré une baisse de 0,9 % dans la zone euro, contre un repli de 0,6 % au trimestre précédent.
La zone euro était entrée en récession au troisième trimestre pour la deuxième fois en trois ans, en enregistrant un PIB en recul de 0,1 %, après s'être déjà replié de 0,2 % au trimestre précédent. Une période de récession est constatée lorsque le PIB se contracte pendant deux trimestres consécutifs.
Preuve que la zone euro est à la traîne, les Etats-Unis ont enregistré un PIB stable au quatrième trimestre (après une hausse de 0,8 % au troisième trimestre).
La BCE anticipe une croissance plus mauvaise qu'attendue
Selon les participants à l'enquête, cette croissance sera nulle, contre +0,3% attendu par eux en novembre. Pour 2014, ils attendent une hausse du PIB de 1,1% contre +1,3% attendu jusqu'ici.
Le principal facteur invoqué par ces économistes pour expliquer la révision à la baisse pour 2013 est l'évolution plus faible qu'anticipé de l'activité économique au quatrième trimestre 2012, écrit la BCE.
En outre, "la consommation tant privée que publique devrait apporter des contributions plus faibles à la croissance pour l'année en cours et l'année suivante, en raison de l'incertitude persistante dans la zone euro et de la poursuite de l'assainissement budgétaire".
La demande extérieure continue elle "de contribuer positivement à la croissance".
Globalement, les participants à l'enquête prévoient "un retour à une expansion soutenue du PIB en volume mi-2013", ajoute la BCE, qui souligne que ces prévisions se situent "à l'intérieur des fourchettes" qu'elle a elle-même publiées en décembre.
Selon la moyenne calculée à partir de ces fourchettes, l'institution monétaire de Francfort prévoit une contraction du PIB de la zone euro de 0,3% en 2013 et une hausse de 1,2% en 2014.
En ce qui concerne l'inflation, ces experts attendent une hausse de 1,8% en 2013 et 2014, contre 1,9% auparavant, reflétant "l'affaiblissement de l'activité économique et la détérioration de la situation sur le marché du travail ainsi que des évolutions plus favorables des prix des matières premières".
La BCE doit réviser en mars ses propres prévisions de croissance et d'inflation.
awp
ats
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