Berlin - L'indice de confiance Zew des milieux financiers allemands s'est hissé en février à son meilleur niveau depuis avril 2010, un nouveau signe attestant que l'économie allemande est repartie sur de bons rails après une fin d'année difficile.
Alors que le consensus d'analystes de Dow Jones Newswires tablait sur une hausse à seulement 35 points, l'indice Zew a atteint 48,2 points, contre 31,5 points en janvier, selon un chiffre publié mardi.
"Il s'agit de la troisième progression d'affilée de l'indicateur", indique dans un communiqué le Centre pour la recherche économique européenne (Zew) de Mannheim (ouest) qui publie l'indice chaque mois.
Comme l'ont montré les derniers chiffres du PIB de l'Allemagne, qui a reculé de 0,6% au quatrième trimestre, "l'activité a nettement ralenti à la fin de l'année 2012", mais la progression du Zew montre que les milieux financiers tablent sur une amélioration de la situation économique sur les prochains mois", poursuit l'institut.
"Selon eux, l'économie allemande est confrontée à moins de vents contraires en raison de la crise de l'euro que ces derniers mois. Si cela ne change pas pendant les prochains mois, l'activité allemande devrait progresser de manière modérée", a résumé le président de l'institut, Wolfgang Franz, cité dans le communiqué.
La sous-composante de l'indice jugeant la situation actuelle de la conjoncture allemande a en revanche reculé à 5,2 points, contre 7,1 points en janvier.
Les attentes des investisseurs s'améliorent pourtant "dans la plupart des secteurs", aussi bien ceux tournés vers l'export, comme la chimie ou la mécanique, que dans la finance ou dans les secteurs axés sur le marché intérieur, comme le commerce de détail ou les services, explique Thomas Harjes, économiste chez Barclays.
"L'optimisme sur la conjoncture ne se limite pas à l'Allemagne", souligne pour sa part Heinrich Bayer, économiste chez Postbank. En effet, l'indice Zew de confiance pour l'ensemble de la zone euro a aussi augmenté en février, à 42,4 points, contre 31,2 points en janvier.
Johannes Gareis, économiste chez Natixis, demeure tout de même "prudent sur les perspectives de l'Allemagne, car il reste beaucoup de défis à surmonter en 2013".
S'il table sur une reprise dans le courant de l'année, le gouvernement allemand estime pour l'heure que la croissance va encore ralentir en 2013, à +0,4%, après +0,7% en 2012.
Mais selon la Bundesbank, l'Allemagne va renouer avec la croissance dès le premier trimestre, après une contraction de son PIB de 0,6% au quatrième trimestre 2012. La première économie européenne va donc éviter la récession technique, qui se caractérise par deux trimestres de baisse consécutifs.
awp
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire