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mardi 22 janvier 2013

Le Portugal et l'Irlande demandent l'aide de l'UE pour revenir sur les marchés

LISBONNE - Le Portugal et l'Irlande, deux pays de la zone euro sous assistance financière, veulent un allongement des prêts accordés par leurs créanciers internationaux afin de favoriser leur retour sur les marchés financiers, ont indiqué leurs ministres des Finances lundi et mardi.

Le ministre portugais, Vitor Gaspar, a présenté une demande en ce sens lundi lors de la réunion de l'Eurogroupe à Bruxelles. Il a été rejoint mardi par son homologue irlandais, Michael Noonan.

La capacité de Lisbonne à exécuter le programme d'aide financière lui permet aujourd'hui d'être prêt à lancer des émissions de dette, a déclaré M. Gaspar, selon des propos rapportés par les médias portugais.

Toutefois le retour sur le marché obligataire est plus difficile pour le Portugal dans la mesure où il fait face à une concentration d'échéances très importantes en 2014, 2015 et 2016, a-t-il expliqué.

Il est par conséquent important pour nous de pouvoir compter sur le soutien de nos partenaires européens afin de diluer et différer ces échéances dans le temps, a-t-il ajouté.

Dublin est sur la même ligne et veut un allongement des maturités de certains des prêts dont il a bénéficié dans son programme d'aide.

Quand le dernier accord concernant la Grèce a été trouvé avant Noël, il y a eu un allongement des maturités des prêts accordés au pays par le FESF, le pare-feu provisoire de la zone euro, a rappelé M. Noonan. A l'époque, (le président de l'Eurogroupe) a dit que cela pourrait s'appliquer aussi à l'Irlande et au Portugal, a-t-il souligné.

Cette idée fait son chemin et la zone euro est d'accord sur ce point, a confié M. Noonan, mais il faut aussi l'aval des 10 autres membres de l'UE car Lisbonne et Dublin ont bénéficié de prêts du Fonds de secours de l'UE, le FESM.

Le sujet pourrait être abordé lors d'une prochaine réunion des ministres des Finances de l'UE en mars.

Pour faciliter son retour sur les marchés, Dublin n'exclut pas de solliciter l'aide de la Banque centrale européenne qui peut racheter de la dette sur les marchés, via son programme baptisé OMT qui n'a encore jamais servi.

Nous n'avons pas d'inhibition sur ce point mais la condition est d'être entièrement de retour sur les marchés, a affirmé mardi le ministre irlandais lors d'une conférence de presse à Bruxelles.

L'idée serait de combiner un programme d'aide de précaution et le rachat de dette par la BCE, pour donner un coup de pouce à Dublin et lui permettre qu'une partie de sa dette trouve preneur.

C'est une option qui ne doit pas être exclue, a affirmé Olli Rehn, le commissaire européen aux Affaires économiques, dont les services préparent un vade-mecum pour aider l'Irlande et le Portugal à revenir sur les marchés. Deux documents distincts sont en préparation.

L'Irlande veut sortir dès cette année du programme d'aide international (UE-BCE-FMI) de 85 milliards d'euros dans lequel elle est entrée fin 2010. A la tête de la présidence tournante de l'UE depuis janvier, elle a fait d'un accord sur sa dette une priorité.

Le Portugal a lui obtenu en mai 2011 un prêt de 78 milliards d'euros de l'Union européenne et du Fonds monétaire international en échange d'un vaste programme de rigueur et de réformes.

Mardi, Standard & Poor's a estimé que les conditions de financement du Portugal se sont améliorées depuis le printemps 2011, mais estime que la confiance reste fragile. En conséquence, l'agence de notation a maintenu la notation du Portugal dans la catégorie des investissements spéculatifs (BB), arguant notamment d'incertitudes sur ses perspectives de croissance.





afp

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