Berlin - La chancelière allemande Angela Merkel a plaidé lundi pour
faire avancer dès maintenant l'union politique en Europe pour surmonter la crise
de la dette et continuer de peser dans le monde.
"C'est absolument le bon moment pour plus de coopération politique en Europe. Nous ne pourrons défendre nos points de vue dans le monde que si nous
sommes unis dans l'Union Européenne et (...) que nous réussissons
économiquement", a affirmé Mme Merkel devant la presse réunie à Berlin pour sa
conférence de rentrée.
La chancelière était interrogée sur le moment choisi par l'Europe pour faire
avancer l'union politique, alors que l'Union européenne est de plus en plus
critiquée par les citoyens et connaît des difficultés économiques.
"Nous devons rattraper ce que nous n'avons pas fait suffisamment lors de la
création de l'euro, c'est-à-dire, nous avons besoin de plus de coordination,
d'engagement commun", a dit la chancelière, une ancienne citoyenne de RDA.
"Nous avons prévu de nous y atteler d'ici au sommet de l'UE de fin d'année:
une coopération plus étroite et particulièrement dans la zone euro", a-t-elle
ajouté.
Elle a souligné que les Européens n'étaient que 500 millions parmi sept
milliards d'humains. "L'Europe est pour nous plus qu'une union monétaire, ou une
communauté économique, mais c'est aussi une communauté de valeurs reposant sur
la démocratie et la liberté d'opinion, de religion", a martelé la
chancelière.
"On doit faire attention à ce que nous avons décidé, notamment à ce que la monnaie
commune fonctionne. C'est le bon moment pour combattre nos
faiblesses", a-t-elle ajouté.
Mme Merkel a également mis en exergue combien l'Union Européenne avait
apporté en matière de paix depuis 1945 et la chute du régime nazi. "Les images
du monde arabe nous rappellent combien nous vivons en paix", a-t-elle dit.
Selon un sondage publié dans la presse allemande lundi, une forte majorité
d'Allemands (65%) estiment pourtant que leur situation personnelle serait
meilleure sans l'euro. Les Allemands sont également une majorité (49%) à
déclarer qu'ils iraient mieux personnellement si l'Union européenne n'existait
pas.
Dans un entretien paru samedi, le ministre des Affaires étrangères Guido
Westerwelle avait appelé la France à s'engager plus fortement dans le débat pour
réformer l'Union Européenne.
awp
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