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lundi 10 septembre 2012

Italie: le PIB se contracte plus que prévu au 2è trimestre


Milan - Le Produit intérieur brut (PIB) de l'Italie s'est contracté plus que prévu au deuxième trimestre avec une baisse de 0,8% par rapport aux trois premiers mois de l'année et de 2,6% sur un an, la plus forte depuis 2009, a indiqué lundi l'institut de statistiques Istat.

Dans une première estimation publiée en août, l'Istat avait estimé le repli de l'indicateur à -0,7% par rapport au 1er trimestre, et à -2,5% sur un an. Les économistes interrogés par Dow Jones Newswire tablaient en moyenne sur une confirmation de ces chiffres.


Le recul du PIB en rythme annuel (-2,6%) est le plus important depuis fin 2009, selon les données d'Istat.

L'Istat relève que le 2e trimestre s'est caractérisé par une nette baisse de la consommation intérieure (-0,7%) et des investissements bruts fixes (-2,3%) par rapport au début de l'année, ce qui s'est traduit par un point de pourcentage en moins pour la croissance du 2e trimestre.

Le ministre italien de l'Economie Vittorio Grilli, en déplacement à Paris, a reconnu lors d'un point presse lundi que le pays faisait face à "une conjoncture négative".

Il a indiqué que le gouvernement reverrait sa prévision de croissance d'ici au 20 septembre (le gouvernement table actuellement sur -1,2% en 2012 et sur +0,5% en 2013, prévisions que les économistes jugent peu réalistes).

Toutefois, "cette aggravation ne modifiera pas l'atteinte des objectifs structurels (de l'Italie). Pour cette raison, comme nous l'avons dit à plusieurs reprises, je n'estime pas nécessaires de nouveaux ajustements", a ajouté le ministre.

Le président du conseil italien Mario Monti, en voyage en Bosnie, s'est pour sa part refusé à commenter les chiffres dans l'immédiat. Il a cependant relevé que "sans croissance, il existe un risque, je ne dirais pas pour l'Europe mais pour l'affirmation d'une Europe plus solide, plus équitable, mieux acceptée des citoyens".

Plombé par la crise de la dette et des plans d'austérité à la chaîne destinés à rassurer les marchés, le PIB de la troisième économie de la zone euro est dans le rouge depuis le 3ème trimestre 2011 et l'Italie est considérée comme l'un des maillons faibles de l'Europe en raison de son énorme endettement et de sa faible compétitivité.

Les fortes tensions qui la pénalisent depuis des mois sur les marchés obligataires en raison de la défiance qu'elle inspire aux marchés se sont apaisées depuis l'annonce la semaine dernière d'un plan d'intervention de la Banque centrale européenne sur le marché de la dette.

Mais les économistes soulignent que, si le pays a accompli d'appréciables progrès sous le gouvernement "technique" de Mario Monti ces derniers mois, de grandes incertitudes demeurent pour la période qui s'ouvrira après les législatives du printemps 2013.

M. Monti, qui exclut de rester aux manettes à l'issue de son mandat, s'était voulu la semaine dernière optimiste sur les perspectives économiques de l'Italie. "La reprise ne se voit pas dans les chiffres, mais j'invite à noter, si l'on réfléchit un instant, qu'elle est en nous, qu'elle est à la portée de notre pays et je crois d'ailleurs qu'elle arrivera bientôt", a-t-il dit.







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Istat

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