Bruxelles - La contraction de l'activité privée s'est poursuivie en
juillet dans la zone euro quasiment au même rythme que le mois précédent,
laissant peu d'espoir de voir l'économie de l'Union monétaire s'améliorer au
troisième trimestre.
Le PMI composite s'est établi à 46,5 points en juillet, selon une deuxième
estimation vendredi du cabinet Markit qui publie l'indicateur. Il est à un
niveau quasiment conforme à celui de la première estimation et de juin (46,4
points).
"Tandis que les nouvelles affaires enregistrent leur plus fort repli depuis
trois ans, la confiance des prestataires de services de la zone euro quant à
leur volume d'activité à un an affiche son plus bas niveau depuis le début de
l'année 2009", souligne Chris Williamson, chef économiste pour le cabinet
Markit.
"Dans un tel contexte, une amélioration de la conjoncture semble, à court
terme, peu probable", poursuit-il.
L'activité a surtout diminué dans le secteur manufacturier, qui s'est établi
à 44 points, à son plus bas depuis l'été 2009. Dans le secteur des services,
l'activité recule pour le 6ème mois consécutif, à 47.9 points, mais la
contraction de l'activité montre des signes de ralentissement.
Lorsque l'indice PMI dépasse 50 points, cela signifie que l'activité
progresse, tandis qu'elle se contracte s'il est inférieur à ce seuil.
Fait inquiétant: l'activité diminue dans les quatre grandes économies de la
zone euro: si l'Espagne et l'Italie enregistrent les plus faibles performances,
l'Allemagne a vu son PMI atteindre un plus bas en trois ans, à 47,5 points.
"Le possible ancrage de l'Allemagne en zone de contraction cristallise les
inquiétudes, laissant craindre une convergence de tendances entre les
principales économies de la zone euro et celles de la périphérie", estime M.
Williamson.
Seule l'Irlande tire son épingle du jeu en signalant, pour le 2ème mois
consécutif, une hausse de son activité globale, avec un PMI à 50,8 points.
awp
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