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dimanche 4 mars 2012

L'Espagne revoit drastiquement ses prévisions économiques pour 2012

Madrid - Le gouvernement espagnol a revu vendredi drastiquement les prévisions économiques pour 2012, avec un recul du PIB de 1,7% contre une croissance de 2,3% prévue par le précédent exécutif, et une poursuite de la hausse du chômage à 24,3% de la population active.

Peu auparavant, le chef du gouvernement Mariano Rajoy avait créé la surprise en annonçant, à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles, que le déficit public espagnol allait nettement dépasser l'objectif prévu en 2012 et atteindre 5,8% du produit intérieur brut contre 4,4% prévu.

Le gouvernement entend se fixer "un cadre macroéconomique qui part d'une prévision de croissance négative de 1,7%", a affirmé la porte-parole du gouvernement Soraya Saenz de Santamaria, à l'issue d'un Conseil des ministres.

Ce chiffre va au-delà de la prévision de la banque centrale espagnole qui tablait sur un recul de l'activité de 1,5%, n'espérant qu'une "modeste reprise" en 2013. Il est radicalement opposé à la prévision de l'ancien gouvernement socialiste de +2,3%.

"Le quatrième trimestre de l'an passé a connu une croissance négative et cette tendance va se maintenir durant encore deux trimestres", a précisé le ministre de l'Economie Luis de Guindos.

Un pays entre en récession à partir de deux trimestres de recul du PIB. Au dernier trimestre de 2011, l'Espagne a vu son PIB baisser de 0,3% tandis que son économie a enregistré une faible croissance, de 0,7%, sur l'ensemble de l'année.

Mme Santamaria a détaillé les 5,8% de déficit public attendus pour 2012, expliquant que l'Etat devait y contribuer pour 4%, les régions autonomes pour 1,5%, les collectivités locales pour 0,3% tandis que les comptes de la sécurité sociale devraient être à l'équilibre.

L'Espagne pourrait-elle s'exposer à des sanctions? "Nous sommes convaincus qu'il n'y a aucun motif" et que "Bruxelles et tous les investisseurs internationaux reconnaîtront l'effort" de l'Espagne, a affirmé le ministre du Budget Cristobal Montoro, interrogé sur la question.

Le gouvernement prévoit aussi un plafond de dépenses de l'administration de 118'565 millions d'euros, soit 4,7% de baisse par rapport à 2011, et réduira le budget des ministères de 12,5%.

Il a par ailleurs indiqué qu'il allait aider les régions, très endettées, à payer les factures en souffrance. "Il s'agit d'un prêt syndiqué qui pourra atteindre 35 milliards d'euros, sur dix ans", a expliqué Mme Santamaria.

Détaillant un contexte économique européen morose, M. de Guindos a ajouté que cet avenir sombre aurait "un impact sur l'emploi" avec un taux de chômage moyen de 24,3% en 2012, qui va frapper 630.000 personnes. "C'est une très mauvaise année économique", a-t-il ajouté.

Le nombre de chômeurs en Espagne a dépassé la barre des 5 millions fin 2011, avec un taux de 22,85%, le plus élevé parmi les pays industrialisés, selon l'Institut national de la statistique. Il était de 23,3% à fin janvier, selon Eurostat.

L'Espagne, qui souffre de la crise depuis l'éclatement de la bulle immobilière en 2008, a annoncé depuis décembre des coupes budgétaires de 8,9 milliards d'euros, des hausses d'impôts pour 6,3 milliards et un plan anti-fraude fiscale dont il espère récupérer près de 8,2 milliards.

Mariano Rajoy a réaffirmé que d'autres ajustements devaient suivre après la présentation le 30 mars du budget pour 2012.



AWP

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