C'est le taux d'inflation sur un an le plus bas depuis novembre 2010, a précisé l'Office des statistiques nationales (ONS).
Sur le seul mois de février, les prix ont augmenté de 0,6%, alors que les économistes misaient en général sur +0,5%.
Mais, sur une base annuelle, la tendance à la baisse se confirme, une bonne nouvelle pour le pouvoir d'achat des ménages en pleine période d'austérité, mais aussi pour la Banque d'Angleterre (BoE) en quête de marge de manoeuvre pour poursuivre sa politique de relance monétaire.
L'inflation avait connu un pic à 5,2% en septembre.
Le ralentissement des prix est aussi favorable aux exportations britanniques. Il permet à l'inflation britannique de se rapprocher du niveau de celui de la zone euro (+2,7% en février) alors qu'elle était encore récemment deux fois plus élevée.
Certains experts, comme Vicky Redwoods de Capital Economics, évoquent néanmoins une "pause" ce printemps dans le ralentissement de l'inflation, liée à la hausse des cours du pétrole et à la sécheresse qui devrait peser sur ceux des fruits et légumes.
Malgré de possibles contre-temps, "nous pensons que l'inflation se situera avant la fin de l'année sous l'objectif" de 2% fixé à la BoE, a-t-elle ajouté dans une note.
Pour Howard Archer, de IHS Global Insight, la Banque d'Angleterre pourrait effectuer dès le mois de mai une nouvelle relance de 25 milliards de livres de son programme de rachats d'actifs - dit d'"assouplissement quantitatif" - destiné à aider l'économie.
Après une première relance de 75 milliards de livres en octobre, un nouveau montant de 50 milliards avait été injecté en février.
Ce programme visant à injecter massivement des fonds dans le système avait été lancé en mars 2009 alors que l'économie britannique était en pleine récession.
La poursuite de cette politique monétaire est le signe que "l'activité économique devrait rester morose durant le premier semestre 2012", a estimé M. Archer.
AWP
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