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mercredi 22 février 2012

Grèce: le taux de l'obligation remboursable le 20 mars frôle les 4%

Paris - Le taux d'intérêt de l'obligation remboursable le 20 mars par la Grèce, de 14,4 milliards d'euros, se rapprochait mercredi des 4,000% sur le marché secondaire, signe des inquiétudes des investisseurs quant à la mise en oeuvre de l'accord d'échange avec les créanciers privés.

Mercredi vers 17H18, le rendement de ce titre, émis en février 2009, atteignait 3,743%, le prix de l'obligation étant de 28 environ pour une valeur initiale de 100, soit 72% de décote.

Les négociations qui ont mené à un accord sur la Grèce mardi à Bruxelles avaient été accélérées par la perspective de cette échéance de 14,4 milliards à rembourser le 20 mars.

Pour Cyril Regnat, stratégiste obligataire chez Natixis, "logiquement, on aurait dû avoir une convergence au pair", c'est à dire que le prix de cette obligation aurait dû revenir vers sa valeur d'émission, soit 100.

L'échange étant volontaire, en théorie, un créancier qui ne souhaiterait pas y participer pourrait obtenir remboursement de ses titres à l'échéance et au prix fixé à l'émission, sans décote.

Mais au lieu de remonter, le prix de l'obligation a continué à baisser fortement, preuve de la méfiance des investisseurs.

"Le marché dorénavant se dit qu'on est en train de perdre un peu le côté volontaire dans l'opération", selon M. Regnat, qui fait référence aux clauses d'action collective (CAC) que le gouvernement grec envisage d'appliquer aux obligations existantes et pas seulement aux nouveaux titres qui seront donnés aux créanciers lors de l'échange.

Ces clauses permettent à un emprunteur de modifier les caractéristiques d'une obligation et donc de l'imposer à l'ensemble des détenteurs en n'ayant l'agrément que d'une partie des créanciers, majoritaire le plus souvent.

En cas d'activation d'une clause, la décote de 53,5% sur les obligations grecques validée mardi s'appliquerait donc à tous les créanciers, qu'ils aient accepté ou non le principe de l'échange.

En retenant les méthodes de valorisation comptable des sociétés financières, qui n'intègrent pas uniquement la valeur faciale de l'obligation, la perte totale atteindrait même 73% environ.

Le prix actuel de l'obligation à échéance le 20 mars, qui ne vaut plus que 28% du prix initial, tendrait donc à s'aligner sur cette perte, observe M. Regnat.



AWP

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