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samedi 28 janvier 2012

USA: la croissance s'est accélérée fin 2011, cela risque de ne pas durer

Washington - La croissance économique des Etats-Unis s'est nettement accélérée au quatrième trimestre, comme en témoignent les chiffres du PIB publiés vendredi, mais cette amélioration semble avoir déjà fait long feu.

La croissance a atteint 2,8% d'octobre à décembre, soit un point de plus qu'au troisième trimestre, selon la première estimation du produit intérieur brut d'automne fournie par le département du Commerce.

C'est le taux de croissance trimestriel américain le plus élevé depuis un an et demi, mais il est nettement inférieur à l'estimation médiane des analystes, qui donnait une hausse du PIB de 3,2% au quatrième trimestre.

L'amélioration des six derniers mois de l'année n'a pas totalement compensé le coup de mou du premier semestre: sur l'ensemble de 2011, le taux de croissance officiel du pays n'atteint que 1,7%, contre 3,0% en 2010.

Le PIB a tout juste retrouvé son niveau d'avant la récession (2007), mais l'empreinte de la crise se ressent durement: selon les données du gouvernement, le pays doit encore reconquérir 6,4 millions d'emplois perdus pendant la crise.

Les restockages des entreprises ont été la principale cause de l'accélération de la hausse du PIB au dernier trimestre en assurant les deux tiers de la croissance du pays.

Bon nombre d'analystes estiment que la hausse des stocks devrait ralentir au premier trimestre, compte tenu du ralentissement de l'économie mondiale et du fait que sa force a résulté pour beaucoup d'un besoin de remplissage des magasins des entreprises dont le niveau avait fortement baissé pendant l'été.

L'amélioration de la consommation a également soutenu fortement le PIB en fin d'année, en apportant 1,45 point de croissance.

Là aussi cependant, les analystes estiment que la progression des dépenses ne pourra pas maintenir ce rythme en raison du maintien d'un chômage élevé (8,5%) et du fait que le taux d'épargne des ménages est tombé ces derniers mois à son niveau le plus faible depuis fin 2007.

La hausse de l'investissement privé a apporté 0,4 point de croissance, mais le commerce extérieur et la baisse de la dépense publique ont fait perdre un point.

La Maison Blanche a estimé que la poursuite de la croissance était "encourageante", mais a reconnu qu'"une croissance plus rapide [était] nécessaire pour regagner les emplois perdus" pendant la crise.

"Les chiffres du PIB du quatrième trimestre ne montrent pas que la reprise est en train de décoller", fait remarquer Nigel Gault, économiste du cabinet IHS Global Insight, qui prévoit une croissance "d'environ 2% au premier trimestre".

Déduction faite de la contribution des stocks, les chiffres ne sont "guère encourageants", note Jennifer Lee, de BMO Capital Markets. La demande intérieure n'a augmenté que de 0,9% pendant l'automne. C'est sa progression la plus faible depuis le premier trimestre 2011.

Plus de deux ans et demi après le début de la reprise, la croissance américaine reste faible et fragile. La banque centrale (Fed) a promis mercredi de lui fournir un soutien exceptionnel pour longtemps encore.

Le Fonds monétaire international a estimé mardi que la croissance de la première économie mondiale atteindrait 1,8% en 2012.

La Fed ne prédit pas le taux de croissance annuel du pays. Elle a estimé mercredi que la hausse du PIB atteindrait 2,2 à 2,7% en glissement annuel au dernier trimestre, soit trop peu pour espérer mieux qu'une baisse du chômage à 8,2% en moyenne sur les trois derniers mois de 2012.



AWP

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