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lundi 16 janvier 2012

S&P dégrade la note du Fonds de secours de la zone euro

BRUXELLES - L'agence d'évaluation financière Standard and Poor's a abaissé lundi d'un cran à AA+ la note du Fonds de secours de la zone euro (FESF), mais n'exclut pas de la relever à AAA si des garanties supplémentaires devaient lui être accordées, ce que refuse toutefois Berlin.

Cette décision est la conséquence de l'abaissement de la note de l'endettement de la France et de l'Autriche, qui faisaient partie des six Etats notés AAA au sein de l'Union monétaire et permettaient, par leurs garanties, au Fonds de bénéficier de la note optimale de SP. 

L'agence de notation a sanctionné vendredi neuf pays de la zone euro, dont la France et l'Autriche qui sont désormais notés AA+. 

La dégradation de la dette à long terme du FESF était donc attendue car sa notation dépend directement de celles des Etats de la zone euro qui le garantissent, et tout particulièrement de ceux jouissant de la meilleure note. 

Dans son communiqué, S&P a toutefois prévenu qu'elle pourrait relever la note du FESF. Si nous constatons que les obligations à long terme du FESF sont pleinement soutenues par les garanties des Etats membres bénéficiant d'un triple A, nous pourrions relever sa note à AAA, indique-t-il dans un communiqué.

Pour pouvoir retrouver une notre triple A, il faudrait que les Etats actionnaires du Fonds soient augmentent leurs garanties financières, soit déident de réduire la capacité de prêts du dispositif.

Le scénario d'une hausse de garanties est mal engagé, l'Allemagne qui est le premier contributeur du Fonds ayant catégoriquement refusé lundi de remettre au pot pour le FESF.

Le gouvernement allemand n'a aucune raison de penser que le volume des garanties du FESF ne suffirait pas à remplir ses obligations, a dit le porte-parole de la chancelière Angela Merkel, lors d'un point presse. 

Mme Merkel avait déjà fait des déclarations en ce sens dès le week-end.

Les garanties apportées au FESF suffisent largement pour ce qu'il a à faire au cours des prochains mois, a déclaré pour sa part le ministre des Finances Wolfgang Schäuble dans un entretien à la radio Deutschlandfunk.

La capacité de prêts de l'actuel fonds temporaire FESF est de 250 milliards d'euros environ sur une enveloppe initiale de 440 milliards, un montant insuffisant s'il fallait venir en aide à un pays comme l'Italie.

L'abaissement d'un cran de la note du FESF ne va pas réduire sa capacité de prêts de 440 milliards d'euros, a toutefois assuré son patron, Klaus Regling lundi soir.

Le FESF a les moyens de remplir ses engagements actuels et éventuellement d'autres, d'ici la mise en oeuvre du Mécanisme européen de stabilité (MES) en juillet, a-t-il dans un communiqué.

Les Européens se sont mis d'accord en décembre pour avancer à juillet 2012 l'entrée en vigueur du fonds de secours permanent en zone euro, le MES, appelé à succéder au FESF. Ils se sont également entendus pour faire cohabiter les deux mécanismes pendant une année, afin de rassurer les marchés.

Le MES doit avoir une capacité de prêt de 500 milliards d'euros et un capital propre de 80 milliards, apporté par les Etats membres.

En signe de bonne volonté, le gouvernement allemand n'a pas exclu lundi de verser en une seule fois sa contribution au futur mécanisme de secours. 

Berlin avait insisté au départ pour un apport très étalé dans le temps du capital du MES, en cinq tranches annuelles successives, afin de ne pas perturber son programme de réduction des déficits. Mais il a depuis assoupli sa position, face à l'aggravation continue de la crise de la dette.






AFP

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