Paris - Le sommet de Bruxelles du 9 décembre n'a pas proposé de "solution exhaustive" à la crise de la dette mais des améliorations graduelles coûteuses qui maintiennent la pression des marchés sur la zone euro, a estimé lundi l'agence de notation financière Fitch.
La zone euro est confrontée à "des pressions intenses du marché, qui provoquent une perte de confiance des entreprises et des consommateurs, une activité industrielle et des ventes de détail faibles", commente Fitch.
"Nous prévoyons à court terme un ralentissement économique significatif dans toute la région", estime Fitch, qui prévoit une croissance de 0,4% dans la zone euro l'année prochaine et de 1,2% en 2013.
Une prévision qui "serait beaucoup plus élevée s'il y avait une solution exhaustive à la crise", affirme l'agence dans un communiqué.
Après ce dernier sommet, "il est clair que les politiques répondent à la crise de la dette souveraine de la zone euro par des améliorations graduelles", a commenté Fitch. "Il semble qu'une +solution exhaustive+ à la crise actuelle ne soit pas disponible", a lancé l'agence.
Si le sommet a fait la preuve d'un "soutien politique fort à l'euro", son approche graduelle impose "des coûts économiques et financiers supplémentaires par rapport à une solution exhaustive immédiate", estime Fitch.
"Cela signifie que la crise va se poursuivre à des niveaux d'intensité variables sur toute l'année 2012 et probablement au-delà, avant que la région ne parvienne à maintenir une reprise économique généralisée", estime l'agence.
Fitch "continue de penser que la Banque centrale européenne" (BCE) est indirectement ou directement "le seul pare-feu contre une crise de liquidité ou même de solvabilité en Europe".
"Les espoirs de voir la BCE renforcer son action en échange" de "changements institutionnels et légaux qui la rassureraient sur l'engagement de long terme des gouvernements de la zone euro en faveur de la discpline budgétaire se sont révélés vains", commente Fitch.
AWP
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