Paris - L'Insee a révisé mardi à la hausse le taux de croissance du produit intérieur brut au deuxième trimestre 2013, à 0,6% au lieu de 0,5%, et confirmé qu'il s'est replié de 0,1% au troisième trimestre.
L'Institut national de la statistique et des études économiques avait confirmé jeudi dernier qu'il prévoyait un nouveau rebond de l'activité au dernier trimestre 2013, à +0,4%. Au total sur l'année, la croissance devrait être de 0,2%.
Dans ses comptes nationaux trimestriels détaillés publiés mardi, l'Insee précise que le pouvoir d'achat des Français a baissé de 0,1% au troisième trimestre 2013, après avoir augmenté de 0,5% au deuxième trimestre et de 0,9% au premier.
Le taux de marge des entreprises non financières a, lui, reculé de 0,5% entre juillet et septembre, à 27,7% (rapport de l'excédent brut d'exploitation à la valeur ajoutée), son niveau le plus bas depuis le quatrième timestre 1985.
Contrairement à ce qu'avait d'abord annoncé l'Insee dans une première estimation le 14 novembre, l'investissement des entreprises, une des composantes essentielles de la croissance, s'est replié de 0,4% et non de 0,6%.
Les exportations ont de leur côté rechuté au troisième trimestre, à -1,3% après +1,9% au trimestre précédent, tandis que les importations sont restées dynamiques (+0,9% après +1,5%). Par conséquent, la contribution comptable du commerce extérieur à l'évolution du PIB est négative: -0,6 point, après +0,1 point le trimestre précédent.
À l'inverse, les variations de stocks contribuent pour +0,5 point à l'activité (après +0,1 point).
Enfin, les dépenses de consommation des ménages décélèrent (+0,1% après +0,4%).
Dette publique en légère diminution
La dette publique de la France a légèrement diminué de 11,4 mrd EUR entre le deuxième et le troisième trimestre 2013, pour s'établir à 1900 mrd EUR à fin septembre, soit 92,7% du produit intérieur brut (PIB), a annoncé l'Insee mardi.
La dette brute française au sens des critères européens de Maastricht a ainsi reculé de 0,8 point par rapport à fin juin 2013, a précisé l'Institut national des statistiques et des études économiques.
La contribution de l'Etat à la dette a diminué de 9,3 mrd EUR au troisième trimestre, grâce à un repli de sa dette négociable à long terme (-15,2 mrd EUR à 1405,7 mrd EUR) alors que celle à court terme a progressé de 5,6 milliards à 209,5 mrd EUR.
Les crédits sont passés de 248,7 mrd EUR à 250,1 mrd EUR à la fin du troisième trimestre.
La contribution des administrations de sécurité sociale a été réduite de 1 mrd EUR.
Ainsi, la Caisse d'amortissement de la dette sociale (Cades) s'est désendettée à hauteur de 5,4 mrd EUR. Mais le régime général a creusé sa dette de 3,4 milliards - dont 3 mrd EUR pour l'Acoss (caisse nationale du réseau des Urssaf) - et l'Unedic de 900 mio.
L'Insee a précisé que la dette des administrations publiques locales était quasi stable (+0,2 mrd EUR à 169,8 mrd EUR).
La contribution des organismes divers d'administration centrale à la dette (Odac) a baissé de 1,3 mrd EUR dans le sillage du remboursement partiel de la dette du SAAD (Service annexe d'amortissement de la dette de la SNCF) par la Caisse de la dette publique (-1,1 mrd EUR), a précisé l'Institut.
Contrairement à la dette de Maastricht, qui est brute, la dette publique nette a progressé au troisième trimestre de 15 milliards d'euros à 1730,2 mrd EUR.
L'écart entre la dette brute qui a diminué et la dette nette qui a progressé s'explique, selon l'Insee, principalement par la "forte contraction" de la trésorerie de l'Etat (-28,6 mrd EUR).
Le budget 2014 pour la France prévoit une dette record à 95,1% du PIB.
awp
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