LA HAYE - Un accord définitif sur le budget 2014 aux Pays-Bas a été atteint vendredi en fin de soirée après plusieurs semaines d'intenses négociations, a annoncé le Premier ministre néerlandais.
Nous avons réussi, a indiqué le libéral Mark Rutte lors d'une conférence de presse à La Haye, retransmise sur internet : tout a été fait pour améliorer la reprise économique, pour les emplois, pour la croissance économique.
Les partis de la majorité gouvernementale et trois petits partis d'opposition étaient tombés d'accord plus tôt dans la soirée sur un accord de principe mais devaient encore mettre les points sur les I avec le ministre des Finances, Jeroen Dijsselbloem.
Le budget de l'État est comme une maison : il y a enfin de la certitude pour la population, a déclaré le ministre lors de la conférence de presse, une fois l'accord conclu.
Si les partis de la majorité gouvernementale disposent de la majorité à la chambre basse du parlement, ce n'est toutefois pas le cas au Sénat.
Le gouvernement y dispose de 30 sièges et avait besoin de 8 sièges supplémentaires des petits partis d'opposition pour obtenir une majorité et ainsi faire approuver le plan.
Le parti travailliste (PVDA) et le parti libéral de Mark Rutte (VVD) ont donc dû négocier avec les partis pro-européen D-66, qui dispose de 5 sièges au Sénat, ainsi qu'avec deux partis chrétiens, le SGP et Christen Unie, qui ensemble y disposent de trois sièges.
Ce n'est pas une nouvelle coalition, a insisté le président de D-66, Alexander Pechtold : il s'agit uniquement d'un accord pour le budget 2014.
Le budget 2014 contiendra donc bien 6 milliards d'euros d'économies pour ramener le déficit du pays sous la limite européenne mais celles-ci sont distribuées autrement.
Le nouvel accord comprend notamment 600 millions d'euros supplémentaires pour l'enseignement, remet en place la gratuité des livres scolaires abandonnée dans le projet du gouvernement et prévoit de l'argent supplémentaire pour soutenir financièrement les handicapés.
L'argent proviendra notamment d'une hausse des impôts sur les déchets et sur la distribution de l'eau, d'une baisse des subsides à la vie des sociétés ainsi que de l'annulation d'un bonus à l'emploi pour les employés seniors.
L'assouplissement des conditions de licenciement sera également mis en place plus tôt que prévu, tandis que le gouvernement veut alléger les charges sur l'emploi pour qu'engager un nouvel employé revienne moins cher à son employeur.
Ces six milliards doivent venir s'ajouter à d'autres vastes programmes d'austérité (hausse de la TVA, baisse de l'aide aux pays en voie de développement, etc.) mis en place depuis le début de la crise financière pour compter, ensemble, pour 30 milliards d'euros d'économies en 2014.
Le bureau central du plan (CPB), dont les conclusions servent de base à La Haye pour l'élaboration du budget, avait assuré en juin que sans mesures supplémentaires, le déficit public augmenterait jusqu'à 3,9% en 2014.
Les engagements européens des Pays-Bas fixent la limite pour le déficit public à 3%. Le déficit public s'était élevé à 4,1% du PIB en 2012.
afp
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