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mercredi 28 août 2013

Zone euro: les crédits au secteur privé reculent en juillet

Francfort - L'octroi de crédits au secteur privé en zone euro a reculé plus fortement en juillet, enregistrant une baisse de 1,9% après un repli de 1,6% en juin, en glissement annuel, a annoncé mercredi la Banque centrale européenne (BCE).

C'est un "nouveau record négatif pour la zone euro", déplorait dans une note Christian Schulz, économiste pour la banque Berenberg.

Les crédits aux entreprises non-financières ont poursuivi leur baisse, reculant de 3,7% après s'être repliés de 3,2% en juin et de 3,1% en mai, tandis que les prêts aux ménages ont très légèrement progressé de 0,1% en juillet après avoir été stables en juin et en hausse de 0,2% en mai.

"Alors que les récents indicateurs montrent que la reprise économique en zone euro est désormais plus assurée, une faiblesse persistante des crédits au secteur privé est attendue dans les mois à venir, principalement expliquée par une demande encore faible et des conditions d'octroi des prêts resserrées", soulignait Loredana Federico, économiste pour la banque UniCredit.

L'octroi de crédits est une source d'inquiétude depuis des mois en zone euro car faute de prêts, pas d'investissement ni de consommation et pas de perspective de reprise économique soutenue.

La BCE estime depuis des mois que le marasme des crédits au secteur privé s'explique moins par le resserrement des conditions d'octroi des prêts bancaires que par la faible demande, dans un contexte de récession en zone euro.

Dans le détail, les crédits immobiliers aux particuliers ont quelque peu ralenti, progressant de 0,7%, contre une hausse de 0,8% en juin et de 1% en mai. Le crédit à la consommation a continué à s'enfoncer, mais à un rythme moins rapide, reculant de 2,6% en juillet contre -3,6% le mois précédent.

L'institution monétaire de Francfort (ouest) a aussi publié mercredi les chiffres de la masse monétaire en circulation, indicateur avancé de l'inflation en zone euro. La croissance de la masse monétaire M3 a ralenti en juillet à 2,2%, après une hausse de 2,4% enregistrée en juin selon un chiffre révisé (+2,3% annoncé précédemment). Le consensus d'analystes rassemblé par l'agence DowJones Newswires tablait sur une hausse de seulement 2% en juillet.

"La faiblesse persistante des données monétaires en zone euro en juillet suggère que la reprise de l'économie réelle reste sur des fondations fragiles", estimaient les analystes du cabinet Capital Economics.

"Bien que nous n'attendons pas une nouvelle baisse de taux de la BCE, la Banque centrale pourrait être forcée d'assouplir sa politique par d'autres moyens pour empêcher que la faiblesse des prêts bancaires ne porte préjudice au redressement" de l'économie, poursuivaient-ils.

Plus optimiste, Christian Schulz faisait remarquer qu'actuellement "le rebond économique n'est pas alimenté par les crédits, mais dopé par les exportations et une hausse de l'optimisme. Mais alors que l'économie se redresse, la demande de crédit va augmenter, aidée par des taux d'intérêt bas".

La zone euro a renoué avec la croissance au deuxième trimestre, tournant le dos à la plus longue phase de récession de son histoire, une nouvelle accueillie toutefois avec prudence, avec une reprise qui s'annonce molle, de l'avis des analystes, et un chômage record.




awp

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