Madrid - Les créances douteuses des banques espagnoles ont de nouveau augmenté en avril, à 10,87% du total des crédits, signe des difficultés persistantes du secteur après le transfert d'actifs toxiques à la structure de défaisance, selon les chiffres publiés mardi.
Les créances douteuses, principalement des crédits immobiliers susceptibles de ne pas être remboursés, ont atteint 167,087 milliards d'euros en avril, contre 162,257 milliards en mars, à 10,47% du total, a annoncé la Banque d'Espagne.
Indice de la vulnérabilité des banques, les créances douteuses ont commencé à grimper dans le bilan de tous les établissements financiers du pays après l'éclatement de la bulle immobilière en 2008. Elles avaient atteint en novembre le niveau record de 11,23% du total.
Fortement fragilisé par son exposition à l'immobilier, le secteur bancaire espagnol bénéficie d'un plan d'aide européen accordé il y a un an, dont 41,3 milliards d'euros ont été versés. Dans le cadre de ce sauvetage, l'Espagne a créé une structure de défaisance, ou "bad bank", baptisée "Sareb".
Les quatre banques espagnoles nationalisées, Bankia, CatalunyaCaixa, NovaCaixaGalicia et Banco de Valencia, avaient transféré leurs actifs toxiques à la Sareb, en décembre, entraînant une baisse du montant et du taux des créances douteuses pour la première fois depuis 17 mois, à 167,45 milliards et 10,44% du total.
Les statistiques étaient toutefois reparties à la hausse en janvier, avant une nouvelle baisse en février, lorsque quatre banques espagnoles (Liberbank, Caja3, BancoMareNostrum et CEISS) avaient à leur tour transféré leurs actifs problématiques à la Sareb.
awp
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