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mardi 16 avril 2013

La Grèce aspire à une nouvelle restructuration de sa dette


Athènes - La Grèce va oeuvrer pour parvenir à "à tout prix" à un excédent budgétaire primaire en 2013 afin de pouvoir justifier une nouvelle restructuration de sa dette par ses prêteurs institutionnels UE, BCE et FMI, a affirmé mardi le ministre grec des Finances.

"Notre objectif majeur est d'atteindre un excédent primaire cette année pour activer la clause de réduction de la dette, incorporée dans la décision de l'Eurogroupe du 27 novembre", a relevé le ministre Yannis Stournaras lors d'une conférence de presse.

En vertu de cette décision des ministres des Finances de la zone euro, en cas d'excédent primaire du budget d'Etat (c'est-à-dire hors service de la dette), la Grèce pourrait demander une réduction supplémentaire de sa dette à ses bailleurs de fonds, à la suite des deux décotes déjà effectuées par les créanciers privés en 2012.

L'excédent primaire "est un objectif national qui doit être réalisé à tout prix", a souligné M. Stournaras au lendemain du satisfecit obtenu par le pays auprès de la troïka UE-BCE-FMI sur la poursuite de ses efforts.

"Le chemin reste difficile, mais plus des trois quart ont été traversés en ce qui concerne l'ajustement des finances publiques et plus de trois quart en ce qui concerne la compétitivité", a estimé M. Stournaras.

La Grèce a effacé en mars 2012 presque un tiers de sa dette souveraine, soit plus de 100 milliards d'euros, générant d'importantes pertes pour les créanciers privés, banques et caisses de retraites comprises, qui détenaient des obligations grecques.

Et en décembre 2012 lors d'une opération de rachat de dette (buyback), la Grèce a réussi à racheter près de 30 milliards de ses obligations à ses créanciers privés.


FMI EN FAVEUR D'UNE RESTRUCTURATION

Ces deux opérations ont réduit la dette du pays à 156,9% du Produit intérieur brut (PIB) en 2012, contre un pic de 170,3% en 2011, soit 355 milliards d'euros. Mais en 2014, la dette pourrait s'envoler à 190% du PIB, selon les estimations, si rien n'est fait.

Le FMI s'est déjà déclaré en faveur d'une nouvelle restructuration de dette via un effacement négocié avec les pays membres de la zone euro, mais l'Allemagne, où des élections doivent avoir lieu le 22 septembre, s'est pour l'instant exprimée contre une telle opération.

M. Stournaras n'a pas indiqué clairement quel type d'opération pourrait être menée pour alléger le poids de la dette grecque, effacement pur et simple, qui risquerait de faire perdre des milliards d'euros aux contribuables des autres pays de la zone euro ou restructuration classique de dette par report d'échéances et abaissement de taux d'intérêt.

Dans les milieux financiers internationaux, l'opération à venir a déjà un acronyme anglais: OSI, pour Official sector involvement, par référence à la première restructuration de dette grecque qui concernait le seul secteur privé et a été baptisée PSI pour Private sector involvement.

"La décision de l'Eurogroupe parle d'une restructuration via des moyens adéquats, ce qui veut dire que tout est ouvert. Au moment de la discussion, on en parlera", a dit M. Stournaras.








awp

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