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jeudi 1 novembre 2012

Zone euro: les grands investisseurs mondiaux tentent un timide retour


Paris - Rassurés par le volontarisme de la BCE, les grands investisseurs internationaux, dont des grands noms de la finance, remettent un pied en zone euro depuis quelques semaines, sans juger pour autant que la crise est terminée.

"Le pire des scénarios s'éloigne un peu pour ceux qui avaient craint une disparition de la zone euro", observe Jean-Louis Mourier, économiste chez le courtier Aurel BGC.

Les investisseurs se sont remis à acheter des actions de banques françaises, espagnoles ou italiennes, ainsi que des titres de dette de pays fragiles, ce qui a contribué depuis le début de l'été au rebond des indices boursiers et à la détente des taux d'emprunt de l'Espagne et l'Italie.

Jean-François Bay, directeur général de la société d'études Morningstar France, confirme avoir assisté en septembre à un retour des fonds vers les actions en zone euro, "une première depuis février 2011". La tendance a également été favorable pour les titres de dette des pays du sud de l'Europe.

Les opérateurs sont désormais conscients qu'ils ont face à eux la Banque centrale européenne (BCE) qui peut racheter de manière illimitée de la dette publique à court terme si un pays en fait la demande.

Cette possibilité a justifié la décision de Pimco, le plus grand gérant obligataire du monde, de conseiller un retour vers l'Espagne et l'Italie, alors qu'il les boudait depuis trois ans.

En France, le plus grand gérant de fonds indépendant, Carmignac, avait indiqué en septembre avoir acheté des emprunts d'Etat de l'Italie sur du court terme. Il a même racheté de la dette espagnole depuis juin.


RISQUE PEUT-ÊTRE SURESTIMÉ

De leur côté, les fonds monétaires américains, qui gèrent des centaines de milliards de dollars, ont augmenté pour le troisième mois consécutif en septembre leur exposition aux banques de la zone euro, à 10,6% de leurs encours, selon une étude de l'agence de notation Fitch.

"De nombreux investisseurs avaient peut-être surestimé le risque en zone euro, mais il n'a pas pour autant disparu", prévient toutefois René Defossez, stratégiste chez Natixis.

Il s'agirait donc plus d'opportunisme que d'une réelle conviction. "Ce retour des investisseurs est extrêmement fragile", observe Patrick Jacq, analyste chez BNP Paribas, qui rappelle que les fonds peuvent être tentés de prendre leurs profits aussi vite qu'ils sont revenus sur la zone euro.

"Il est trop tôt pour dire si le mouvement initié récemment peut se poursuivre", confirme M. Bay.
Pour certains investisseurs, les actifs de la zone euro seraient même peut-être choisis par défaut.

"Selon la dernière enquête de Bank of America-Merrill Lynch auprès des fonds, le risque lié au fiscal cliff  aux Etats-Unis est jugé plus important que la zone euro", rappelle M. Mourier.

Fitch observe par ailleurs que l'exposition des fonds monétaires américains aux banques de la zone euro reste 70% sous le niveau de mai 2011, tandis que de leur côté, malgré leur détente, les taux d'emprunt des pays fragiles restent élevés.

Il faut dire que "la zone euro sera en récession l'année prochaine, contrairement aux Etats-Unis", ce qui refroidit encore les investisseurs, ajoute M. Defossez.

Sans compter que 2013 s'annonce comme une année chargée en événements à risque avec les élections en Italie et en Allemagne, ainsi qu'un programme d'emprunt en hausse en Espagne.






AWP

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