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mercredi 24 octobre 2012

Industrie automobile européenne: frappée par les surcapacités


Genk (Belgique) - La fermeture de l'usine belge de Genk par l'américain Ford, annoncée mercredi, et les difficultés du français PSA Peugeot Citroën contraint de demander l'aide de l'Etat, illustrent la crise de surproduction de l'industrie automobile européenne.

Plus de 10'000 emplois directs et indirects sont en jeu avec la fermeture annoncée du site de Genk (nord-est de la Belgique). L'usine fermera ses portes au terme de la production des modèles actuels, soit fin 2014, a annoncé la direction de Ford Europe.

La production des modèles de voitures produits à Genk devrait être délocalisée vers l'usine espagnole de Valence.

Le fait est que Ford produit trop en Europe. Ses usines sur le Vieux-Continent tournent en moyenne à 50% ou 60% de leur capacité. Or, le seuil de rentabilité d'une usine comme celle de Genk se situe aux alentours de 80%.

La fermeture du site de Genk après celui de Renault à Vilvorde et d'Opel à Anvers est un coup dur pour l'emploi industriel en Belgique, mais c'est également une illustration de la crise de surcapacité dont souffre actuellement l'industrie automobile européenne.

Le groupe français PSA Peugeot-Citroën a déjà annoncé un plan de suppression de 8.000 postes, avec la fermeture en 2014 du site d'Aulnay-sous-Bois, près de Paris. Mercredi, il a confirmé qu'il ne s'en sortirait pas sans l'aide de l'Etat français.

Après avoir annoncé une baisse de son chiffre d'affaires de près de 4%, le groupe a dû accepter de renoncer au versement de tout dividende pendant trois ans pour que l'Etat accepte de secourir sa banque maison, qui offre des crédits aux acheteurs de voitures du groupe.

En Europe, seuls les constructeurs allemands sortent encore la tête de l'eau. Avec leurs modèles haut de gamme et forts à l'export, Volkswagen (VW, Audi) Daimler (Mercedes) et BMW se portent bien. Volkswagen vient d'annoncer une hausse de 60% de son bénéfice net trimestriel à 11,29 milliards d'euros.

L'Europe a une capacité de production de 15 à 17 millions de véhicules par an, mais seulement 12,3 millions de voitures devraient être achetées en 2012.

L'Association des constructeurs automobiles européens (ACEA) a relevé que les ventes de voitures neuves dans l'Union européenne ont connu leur plus forte baisse en septembre sur douze mois.

Un rapport du groupe CARS 21, créé en 2005 pour promouvoir l'industrie automobile, insiste sur les principaux défis auxquels sont confrontés les entreprises: "les problèmes de surcapacité", de l'ordre de 20%, "leur dépendance des marchés des pays tiers", "l'augmentation des coûts de production", "les coûts induits par les réglementations", notamment pour réduire les émissions de CO2, et "les défis technologiques".

"Le problème est structurel et à long terme", a souligné, dans le quotidien Le Soir, Eric Desomer, responsable Industrie automobile chez Deloitte Belgique.

"Nous devons défendre la compétitivité du secteur automobile et le développement de voitures propres", plaide la Commission européenne.

Le commissaire chargé de l'Industrie, Antonio Tajani a annoncé en juillet qu'il devait présenter en octobre un plan d'action en faveur de l'automobile. Mais ce projet est toujours dans les tiroirs.

Pressé par le gouvernement français, Bruxelles a refusé la demande de mise sous surveillance des importations de véhicules sud-coréens.

Selon l'office statistique européen Eurostat, les importations de voitures en provenance de Corée du sud ont pourtant augmenté de 41% entre juillet 2011 et juin 2012.






awp

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