MADRID - La structure de défaisance dite bad bank des actifs immobiliers toxiques des banques espagnoles, la Sareb, entrera en vigueur le 19 novembre et recevra jusqu'à 90 milliards d'euros d'actifs, a indiqué mercredi une source du ministère de l'Economie.
Le décret créant la Société de gestion des actifs provenant de la restructuration bancaire (Sareb) va être adopté en Conseil des ministres le 16 novembre et entrera en vigueur le 19 novembre, a indiqué cette source à des journalistes.
Cette structure était l'une des conditions imposées par Bruxelles pour l'octroi d'une aide pouvant atteindre 100 milliards d'euros au secteur bancaire espagnol qui croule sous les actifs à risques depuis l'éclatement de la bulle immobilière en 2008.
Elle doit permettre de vendre les mauvais actifs (terrains non construits, immeubles non terminés...) pour assainir le secteur.
C'est la banque d'Espagne qui fixera, dans un délai de sept jours après l'entrée en vigueur de la Sareb, le prix de transfert des actifs, auxquelle elle appliquera une décote qui reste à définir, sur la base de l'évaluation du cabinet d'audit Oliver Wyman.
Cette bad bank sera notamment financée par de l'argent public mais l'objectif du gouvernement est d'attirer des investisseurs privés: la prévision est que (ces derniers) représentent au moins 55% du capital, avait expliqué le ministre de l'Economie Luis de Guindos le 3 octobre.
Le capital de départ de cette société anonyme devrait être autour de 10% de la valeur des actifs de la société, avait-il précisé. L'Etat devrait en apporter un peu moins de la moitié, soit environ 4,5 milliards, sur la base de 90 mds d'actifs.
La Sareb ne prendra en charge que les biens immobiliers d'une valeur supérieure à 100.000 euros et les crédits du secteur immobilier supérieurs à 250.000 euros, avec l'objectif d'avoir soldé ces actifs toxiques dans les 15 ans.
L'audit du cabinet Oliver Wyman a chiffré les besoins du secteur à moins de 60 milliards, le gouvernement assurant que seuls 40 milliards environ seront empruntés à la zone euro, certaines banques pouvant trouver les fonds manquants par d'autres biais, comme des cessions d'actifs ou des augmentations de capital.
awp
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