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lundi 16 avril 2012

Madrid prépare sa réponse au projet argentin d'exproprier le pétrolier YPF

MADRID - L'Espagne préparait lundi soir sa réponse au projet de l'Etat argentin d'exproprier partiellement la compagnie pétrolière YPF, filiale de l'Espagnol Repsol, qui avait par avance jeté un brutal coup de froid sur les relations entre ces deux pays traditionnellement amis.

Nous donnerons une réponse qui prendra la défense des intérêts espagnols une fois que nous aurons analysé la situation, a déclaré lundi soir une source gouvernementale alors que le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, tenait une réunion de crise avec ses ministres des Affaires étrangères et de l'Industrie.

Il s'agit d'une situation très délicate et très complexe, a ajouté la même source, soulignant que le différend était d'autant plus sensible qu'il impliquait un pays très ami de l'Espagne.

La semaine dernière, le ton était monté brusquement, le chef de la diplomatie espagnole José Manuel Garcia Margallo mettant en garde l'Argentine contre les conséquences d'une agression qui violerait le principe de sécurité juridique.

En cause: l'éventualité, qui pointait depuis plusieurs semaines, d'une prise de contrôle par l'Etat argentin d'YPF, filiale encore détenue à 57,4% par Repsol YPF, fleuron de l'industrie pétrolière espagnole, malgré une stratégie de désinvestissement ces dernières années.

Lundi soir, Mariano Rajoy part pour le Mexique où il doit assister au Forum économique mondial sur l'Amérique latine, une réunion qui devrait lui donner l'occasion de chercher de nouveaux appuis dans ce dossier, où l'Espagne entend bien jouer la carte diplomatique.

Dès vendredi d'ailleurs, la Commission européenne avait tenté d'arbitrer le conflit en appelant l'Argentine à protéger les investissements étrangers sur son sol.

Le gouvernement espagnol est lui entré en croisade contre ce qu'il dénonce comme un acte d'hostilité, en appelant aux pays amis pour l'aider à défendre ses intérêts nationaux.

Partout où il y a une entreprise espagnole, le gouvernement espagnol sera là pour défendre ses intérêts comme s'il s'agissait des siens, a encore lancé lundi Mariano Rajoy, peu avant l'annonce venue de Buenos Aires.

Le président de Repsol YPF, Antoni Brufau, avait lui réclamé en vain dimanche un dialogue au gouvernement argentin. Il faut parler, parler, ne rien imposer ni faire appel à la rhétorique, avait-il dit. C'est en parlant que les gens se mettent d'accord, avait-il ajouté. 

Sans succès puisque, confirmant les craintes de Madrid, la présidente argentine Cristina Kirchner a décidé lundi de présenter un projet de loi d'expropriation à hauteur de 51% d'YPF.

Sur le total des actions de la compagnie YPF sujettes à expropriation, 51% appartiendront à l'Etat et les 49% restant seront distribués entre les provinces productrices, a précisé le texte distribué par le gouvernement.

Un geste qui pourrait être suivi d'une vague de mesures juridiques de la part de Repsol, assurait à Madrid une source du monde de l'industrie sous couvert d'anonymat. 

Accusée de ne pas assez investir, YPF, contrôlée par Repsol, s'est vu retirer ces dernières semaines 16 concessions pétrolières par une demi-douzaine de provinces.










AFP

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