PARIS - L'opération d'effacement d'une partie de la dette grecque, dont les premiers résultats doivent être connus à partir de jeudi, devrait se dérouler sans accroc, affirme le Commissaire européen aux Affaires économiques et financières Olli Rehn dans un entretien au Figaro.
D'après les informations que nous avons recueillies, l'échange de dette devrait se dérouler sans accroc, car l'opération reste intéressante financièrement pour le secteur privé, déclare le membre de la Commission européenne au quotidien français de mercredi.
Le commissaire finlandais était interrogé sur le fait de savoir s'il redoutait que les Credit Default Swaps (CDS), ces contrats d'assurances sur défaut de paiement, soient déclenchés si l'opération d'échange de dette se passait mal.
Ce n'est pas le scénario que nous privilégions. Au contraire, affirme M. Rehn, alors que l'inquiétude s'est propagée mardi sur les marchés.
Les Bourses européennes ont terminé la séance en fort recul et les valeurs bancaires ont particulièrement souffert, les investisseurs signalant des craintes d'un défaut de la Grèce à l'approche du résultat de la restructuration de son imposant endettement.
Le taux de participation des créanciers privés doit être d'au moins 75% pour que la Grèce puisse effacer une partie de sa dette (107 des 200 milliards d'euros détenus par les créanciers privés) et recevoir le second plan d'aide de 130 milliards entériné la semaine dernière à Bruxelles.
Quant à un troisième plan d'aide, évoqué par l'hebdomadaire allemand Der Spiegel dimanche, c'est une hypothèse qui circule chez les cassandres, dont je ne fais pas partie..., balaie M. Rehn.
Concentrons-nous plutôt sur la mise en oeuvre du second plan de sauvetage, qui prévoit un effacement de dette inédit, dit-il au Figaro.
Le commissaire européen affirme également que le risque d'explosion (de la zone euro) est derrière nous. Mais la récession est là, et le chômage est inquiétant, souligne-t-il.
Nous sommes à un moment critique où les Etats membres doivent tenir leurs engagements budgétaires, faire les réformes structurelles nécessaires, tout en renforçant le pare-feu anticrise à 750 milliards d'euros, au niveau européen, recommande M. Rehn.
AWP
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