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lundi 16 janvier 2012

Schäuble et Merkel résolument contre la hausse des garanties du FESF

Francfort - Le gouvernement allemand a exclu lundi de manière catégorique toute augmentation des garanties apportées au fonds de secours européen FESF par les membres de la zone euro, dictée par la dégradation de la note de neuf pays de la région.

Le gouvernement allemand n'a aucune raison de penser que le volume des garanties du FESF ne suffirait pas à remplir ses obligations, a dit le porte-parole de la chancelière Angela Merkel, Steffen Seibert, lors d'un point presse.

Mme Merkel avait déjà fait des déclarations en ce sens dès le week-end.

Les garanties apportées au FESF suffisent largement pour ce qu'il a à faire au cours des prochains mois, a déclaré pour sa part le ministre des Finances Wolfgang Schäuble dans un entretien à la radio Deutschlandfunk.

Il a souligné que le FESF a dû déjà payer des taux plus élevés lors de ses dernières émissions. Ce qui signifie que cela ne dépend donc pas seulement de la notation des pays qui s'en portent garants.

M. Seibert a lui rappelé que les Européens avaient décidé d'avancer à cette année l'entrée en vigueur du fonds de secours permanent en zone euro, le MES, qui lui est moins dépendant des agences de notation, en raison d'une structure de capital différente.

La capacité de prêts de l'actuel fonds temporaire FESF est de 250 milliards d'euros environ sur une enveloppe initiale de 440 milliards, un montant insuffisant s'il fallait venir en aide à un pays comme l'Italie.

En conséquence, la zone euro avait décidé à l'automne d'augmenter sa force de frappe en mettant sur pied un système de garantie partielle des prêts aux pays fragiles de l'Union monétaire. Ce système doit cependant attirer des investisseurs du monde entier pour fonctionner, ce qui n'est pas le cas jusqu'ici.

Avec la dégradation de la note de neuf Etats de la zone euro par l'agence de notation américaine Standard and Poor's, dont celle de la France qui a perdu son triple A, la meilleure note possible, certains craignent de voir le FESF aussi perdre son triple A et certaines voix réclament qu'il soit donc renforcé.

M. Schäuble a par ailleurs une nouvelle fois réclamé de revoir à la baisse l'influence des agences de notation et de ramener leur rôle à ce qu'il est réellement, rappelant que l'Union européenne travaillait à des règles de transparence à leur égard.

Le ministre, qui estime comme de nombreux responsables politiques européens que les dégradations par S&P sont arrivés à contre-temps alors que l'Union européenne et la zone euro sont sur le point de signer un pacte budgétaire plus sévère et que de nombreux pays ont adopté des plans d'austérité, a aussi émis le soupçon que les agences de notation étaient guidées par la compétition qu'elles se livrent pour attirer l'attention publique.

Dans son communiqué vendredi, plus que l'absence de mesures d'économie c'est au contraire leur multiplication que S&P a mis en avant pour expliquer sa décision de dégradation.

Cette critique est infondée, a répliqué M. Seibert, en rappelant que le gouvernement allemand avait identifié dès le départ deux racines du mal en ce qui concerne la crise de l'euro, à savoir d'une part le problèmes des finances publiques, et de l'autre celui de la perte de compétitivité de certains pays.






AFP



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