Francfort - Les rachats d'obligations publiques sont conformes au mandat de la Banque centrale européenne (BCE) mais doivent rester limités, a estimé le nouveau membre allemand de son directoire, Jörg Asmussen, dans une interview télévisée qui sera diffusée samedi.
"Je pense que Mario Draghi (le président de la BCE, ndlr) a été clair sur le fait que ces rachats d'obligations souveraines se concilient avec le mandat de la BCE. Ils servent à pallier les mécanismes perturbés de transmission de la politique monétaire" a dit M. Asmussen à la chaîne régionale allemande SWR.
"Mais ils sont limités dans le temps comme dans les volumes, cela aussi il faut le dire clairement", a-t-il aussitôt ajouté.
Il s'agit de la première interview de M. Asmussen depuis sa prise de fonction au sein du directoire de la BCE le 1er janvier, au sein duquel il est chargé des relations internationales et européennes, un poste clé en pleine crise de la zone euro.
Ces derniers mois plusieurs pays européens, dont la France, avaient fait pression sur la BCE pour qu'elle augmente ses rachats d'obligations publiques, voire qu'elle en achète dès l'émission pour contenir la montée des taux d'emprunt de pays dans le viseur des marchés comme l'Italie ou l'Espagne.
Mais jusqu'à présent le montant des rachats hebdomadaires de la BCE sur le marché secondaire de la dette restent modestes, et il est hors de question pour elle d'intervenir sur le marché primaire.
Pour la BCE, il s'agit de garder la distance nécessaire pour préserver son indépendance vis-à-vis du politique et de ne pas encourager les Etats à échapper à leurs responsabilités dans la lutte contre la dette publique.
AWP
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