MADRID - Le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, a indiqué mardi à Madrid que la taille du Fonds de soutien de la zone euro (FESF) serait réexaminée lors du conseil européen de mars, affirmant que l'abaissement de sa note n'allait pas réduire sa capacité.
Nous allons renforcer nos mécanismes européens face à la crise, a indiqué M. Van Rompuy lors d'une conférence de presse avec le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy.
Le Mécanisme européen de stabilité (MES) entrera en vigueur en juillet 2012, une année avant la date prévue. Nous réexaminerons aussi les tailles du FESF et du MES au Conseil européen de mars, a-t-il affirmé, sans fournir plus de précisions.
Interrogé par la suite sur l'abaissement d'un cran de la note du FESF à AA+ par l'agence de notation Standard and Poor's, il a estimé que cette décision n'affectait pas la solidité de ce fonds.
La décision de Standard and Poor's ne va pas réduire la capacité de ce mécanisme. Il continuera à recevoir le soutien inconditionnel et irrévocable des membres de la zone euro, a-t-il dit.
Il a également souligné qu'il partageait totalement avec M. Rajoy le point de vue qu'un programme de réformes fondé uniquement sur l'austérité ne suffisait pas. Nous devons également nous concentrer sur la croissance et la création d'emplois, a-t-il ajouté.
Pour sa part, Mariano Rajoy a réaffirmé son engagement de réduction de déficit qu'il entend faire appliquer aux régions, responsables d'un déficit d'environ 2,3% ou 2,4% du Produit intérieur brut (PIB) sur un déficit global d'environ 8% à fin 2011 contre 6% prévu par l'ex-gouvernement socialiste.
Il a précisé qu'il entendait également faire approuver les réformes jugées cruciales du marché du travail et des banques entre le 27 janvier et le 10 février.
La zone euro, au coeur de la tempête, a passé mardi avec succès un test sur les marchés au lendemain de la dégradation de la note de son principal fonds de secours, le FESF, après celle de l'Espagne qui est parvenue elle aussi à se financer sans difficultés.
Le FESF a lui réussi à lever aisément 1,5 milliard d'euros sur six mois au taux de 0,26%. L'émission a reçu trois fois plus de demandes que ce que le fonds comptait lever au départ.
Les rétrogradations par Standard and Poor's de plusieurs pays et du FESF ont relancé le débat sur la nécessité d'un renflouement de ce fond, avec toutefois de sérieux clivages entre capitales, la chancelière Angela Merkel se refusant à remettre au pot.
La capacité de prêts du FESF est de 250 milliards d'euros environ sur une enveloppe initiale de 440 milliards, un montant insuffisant s'il fallait venir en aide à un pays comme l'Italie. Le MES doit être doté d'une capacité de prêts de 500 milliards d'euros.
AFP
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