Bonjour

Bienvenue sur bip-trading. Ce blog est consacré au suivi des fondamentaux des marchés financiers mondiaux. L'information est centrée sur l'Europe et l'Euroland.

Dans une économie sur la voie de la mondialisation, on se trouve quotidiennement confronté à des évènements et des nouvelles qui bouleverse les sphères économiques et financières.




mardi 29 novembre 2011

Les taux s'envolent en Italie, la zone euro sous pression

Bruxelles  - La crise de la dette en zone euro ne laisse aucun répit avec des taux d'intérêt record payés mardi par l'Italie pour emprunter sur les marchés, accentuant la pression sur l'Union monétaire qui se réunit dans la soirée pour bâtir enfin un pare-feu convaincant pour stopper la contagion.

Les taux d'emprunt de la troisième économie de la zone euro ont dépassé nettement le seuil de 7%, jugé insoutenable à long terme pour la péninsule très endettée, lors d'une émission obligataire très attendue par les marchés.

Dans ce contexte, la Commission européenne a demandé à l'Italie d'aller plus vite et plus loin dans ses réformes afin de regagner la confiance des investisseurs.

"Des mesures supplémentaires sont nécessaires pour être sûr d'atteindre les objectifs de réduction budgétaire (...) et également pour stimuler à nouveau la croissance" atone du pays, indique un rapport des services de la Commission dont l'AFP a pris connaissance.

Ce document, rédigé à la suite d'une inspection de Bruxelles en Italie, devait être discuté dans la soirée dans le cadre de l'Eurogroupe, le forum des ministres des Finances de la zone euro qui se réunit à Bruxelles à partir de 17H00 (16H00 GMT). Le Premier ministre italien Mario Monti y sera présent pour la première fois dans la mesure où il cumule aussi la fonction de ministre des Finances.

En outre, selon le quotidien français La Tribune, Standard & Poor's pourrait donner dans les prochains jours une perspective négative à la note de la France.

Si cette note devait être au final abaissée, c'est non seulement la deuxième économie de la zone euro qui se retrouverait fragilisée mais également l'édifice anticrise de l'Union monétaire.

Toute la construction actuelle du Fonds de secours financier de la zone euro (FESF) dépend des notes "triple A" de six pays, dont la France.

La zone euro doit justement tenter de valider mardi soir un plan visant à renforcer ce mécanisme censé endiguer la contagion de la crise.

L'idée est de le transformer en un dispositif d'assurance pour inciter les investisseurs à acheter de la dette de pays fragiles via une garantie d'une partie des éventuelles pertes.

Mais face à la méfiance croissante des investisseurs à l'égard de la zone euro, les ambitions pour muscler le Fonds ont été revues à la baisse: l'idée de départ de multiplier par quatre ou cinq les 250-275 milliards d'euros encore disponibles du Fonds a été abandonnée. Désormais, le ratio visé est plutôt compris entre trois et quatre.

Du coup, il n'est plus certain que l'objectif initial de porter la puissance de feu du dispositif à 1.000 milliards d'euros puisse être atteint.

Cela ne risque pas de rassurer les Etats-Unis qui ont encore profité d'un sommet avec les représentants de l'Union européenne lundi à Washington pour les exhorter à agir avec "force et détermination".

De son côté, le chef de la diplomatie polonaise Radek Sikorski a lancé un appel aux accents dramatiques à l'Allemagne pour éviter "l'effondrement" de la zone euro, qui aurait des "conséquences apocalyptiques".

En parallèle, les tractations continuent au sein de la zone euro pour réformer son mode de fonctionnement.
L'idée d'un accord intergouvernemental réservé aux seuls dix-sept pays de l'Union monétaire, sans en passer par une réforme du traité de toute l'Union européenne, fait son chemin. Voire même un pacte de stabilité renforcé pour seulement quelques pays de la zone euro.

La Slovaquie a jeté un pavé dans la mare en pariant même pour un rétrécissement de l'Union monétaire. "Il est évident que la zone euro ne pourra pas fonctionner comme elle a fonctionné jusqu'à présent. Il n'est pas exclu qu'elle ne puisse pas fonctionner avec le même nombre de pays", a déclaré son ministre des Finances Ivan Miklos.

Mais cette solution irrite la Commission européenne et le chef de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, qui y voit une "très mauvaise idée".

La réunion de l'Eurogroupe sera marquée en coulisses par une autre bataille, franco-allemande cette fois. Paris et Berlin revendiquent chacune le poste d'économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE), qui semblait promis à l'Allemand Jörg Asmussen.

Paris fait campagne pour Benoît Coeuré, numéro deux du Trésor français, qui doit être nommé au directoire de la BCE en remplacement de l'Italien Lorenzo Bini Smaghi, démissionnaire. Sa nomination devrait être approuvée ce soir par les ministres de la zone euro avant d'être officialisée lors du sommet européen.

Le poste de chef économiste de la BCE est d'autant plus stratégique que les deux pays s'affrontent sur le rôle que doit jouer l'institut monétaire dans la crise de la dette, le premier militant pour une intervention massive tandis que le second estime que la BCE doit rester un rempart contre l'inflation.

Sur un registre plus consensuel, l'Eurogroupe pourrait enfin débloquer mardi une tranche de prêts de 8 milliards d'euros pour la Grèce, qui risque sinon de se retrouver en faillite le 15 décembre.




AWP

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire