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Bienvenue sur bip-trading. Ce blog est consacré au suivi des fondamentaux des marchés financiers mondiaux. L'information est centrée sur l'Europe et l'Euroland.

Dans une économie sur la voie de la mondialisation, on se trouve quotidiennement confronté à des évènements et des nouvelles qui bouleverse les sphères économiques et financières.




jeudi 27 octobre 2011

Accord sur un vaste plan de réponse à la crise européenne


Les pays de la zone euro sont parvenus dans la douleur à boucler jeudi matin les grandes lignes d'un plan anti-crise. Il passe par une forte réduction de la dette de la Grèce auprès des banques et la mobilisation de 1000 milliards d'euros pour empêcher la contagion.

"Un accord sur un programme global a été conclu", a annoncé le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy à l'issue de près de dix heures de tractations. Les dirigeants européens ont réussi à lever in extremis un blocage portant sur un point central de leur système de défense: l'effacement d'une partie de la dette grecque détenue par les banques créancières du pays.

L'accord conclu avec les banques porte sur un renoncement de 50% de leurs créances, soit cent milliards d'euros sur un total d'endettement public du pays de 350 milliards d'euros. Le chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy, a parlé "d'un peu plus de 50%" en incluant d'autres mesures d'accompagnement prévues.

Il s'agissait du dernier gros point de blocage du sommet. Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel, la directrice générale du FMI Christine Lagarde et le chef de file des ministres des Finances de la zone euro Jean-Claude Juncker ont dû intervenir personnellement dans la nuit pour trouver un compromis avec les banques, alors que les discussions étaient enlisées.

En échange de l'effort demandé au secteur bancaire, un accord a été trouvé lors du sommet de mercredi soir pour recapitaliser les établissements qui en auraient besoin. Concrètement, les besoins ont été chiffrés à 106 milliards d'euros par l'Autorité bancaire européenne (EBA), dans un document mis en ligne mercredi sur son site internet.

Toutefois les marchés estiment que les besoins sont nettement supérieurs. Le FMI a lui-même parlé de 200 milliards d'euros.

Au-delà, les pays de la zone euro ont décidé de démultiplier la puissance de feu de leur Fonds de secours financier pour les pays en difficulté en la portant à 1000 milliards d'euros dans un premier temps. Cette enveloppe doit permettre d'éviter que la crise de la dette ne gagne l'Italie et l'Espagne.

A ce dispositif serait ajouté un autre mécanisme: un fonds spécial adossé au FMI et accueillant les contributions de pays émergents comme la Chine et la Russie.

Concernant l'Italie, l'heure est à l'apaisement. M. Berlusconi a apporté à Bruxelles une lettre promettant des réformes visant notamment à améliorer sa croissance. L'UE a salué ses engagements tout en demandant de manière pressante leur mise en oeuvre.


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RÉACTION MERKEL


BRUXELLES - La zone euro a été à la hauteur des attentes et a fait ce qu'il fallait faire pour l'euro en se mettant d'acord sur un vaste plan de lutte contre la crise de la dette, a estimé la chancelière allemande Angela Merkel, à l'issue d'un sommet jeudi matin à Bruxelles.

Je pense que nous avons pu être a la hauteur des attentes et que nous avons fait ce qu'il fallait faire pour l'euro, a-t-elle dit à la presse, ajoutant: C'était tout sauf évident il y a quelques jours encore, dans une référence aux divergences entre Etats de l'Union monétaire.

Les pays de la zone euro sont parvenus dans la douleur à boucler jeudi matin les grandes lignes d'un plan anti-crise passant par une forte réduction de la dette de la Grèce et la mobilisation de 1.000 milliards d'euros pour empêcher la contagion, mais avec encore des inconnues.

Un accord sur un programme global a été conclu, a annoncé le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy à l'issue de près de dix heures de tractations.







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RÉACTION SARKOZY




BRUXELLES - La dette grecque va être réduite de 100 milliards d'euros grâce à l'abandon par les banques d'un peu plus de 50% de leurs créances, a annoncé jeudi le président français Nicolas Sarkozy, saluant la conclusion d'un plan ambitieux et crédible contre la crise.

Nous avons adopté les éléments d'une réponse globale, d'une réponse ambitieuse, d'une réponse crédible à la crise que traverse la zone euro, a-t-il annoncé lors d'une conférence de presse nocturne à Bruxelles, à l'issue d'un sommet européen qui a duré 10 heures.

Je crois que le résultat sera accueilli avec soulagement par le monde entier qui attendait des réponses fortes de la zone euro, a-t-il ajouté, évoquant une possible catastrophe s'il n'y avait pas eu d'accord.

L'effort des banques représente un effort de 100 milliards d'euros, a déclaré M. Sarkozy, insistant sur son caractère volontaire qui exclut la perspective d'un défaut de paiement brutal d'Athènes.

En plus de cet effort, les banques se sont engagées à renouveler les quelque 100 milliards de dette grecque qu'elles détiendront encore, lors de leur arrivée à échéance, à des taux moins élevés.

Les Etats de la zone euro sont prêts à mobiliser 30 milliards d'euros pour financer les garanties de cet accord, a précisé M. Sarkozy. En plus de ces 30 milliards, la Grèce bénéficiera d'un nouveau programme de 100 milliards d'aides publiques internationales, vraisemblablement du FMI et de la zone euro.

Selon lui, l'accord va bien au-delà de celui du 21 juillet qui prévoyait une décote de la dette grecque détenue par les banques de 21% et des prêts du FMI et de l'Europe à la Grèce de 109 milliards d'euros.

Il doit permettre de ramener la dette grecque à 120% de son PIB à l'horizon de 2020, contre 165% aujourd'hui, a-t-il précisé.

Le chef de l'Etat français a expliqué que l'accord avec les banques était parfaitement bouclé et organisé mais que des éléments restaient à définir, notamment le nombre de créanciers qui le souscriront. Nous visons 100%, a-t-il lancé.

Le président français a également affirmé que les moyens du fonds de secours de la zone euro seraient démultipliés de manière à atteindre 1.400 milliards de dollars, soit 1.000 milliards d'euros environ. Cela se fera grâce à un effet de levier qui permettra de multiplier par 4 ou 5 les ressources du Fonds européen de stabilité financière (FESF).

Le FESF renforcé sera actif dès le mois de novembre, a assuré Nicolas Sarkozy.

La zone euro est, selon le président français, désormais dotée d'un pare-feu puissant pour éviter que la crise ne se propage à d'autres Etats.

Le FESF est doté d'une capacité de prêts de 440 milliards d'euros, mais il n'en resterait que 250 à 270 milliards de disponibles, une partie étant déjà engagée ou promise pour le Portugal, l'Irlande et la Grèce.

Nous avons mandaté les institutions européennes pour engager des discussions afin de coopérer plus étroitement avec le FMI pour attirer de nouveaux financements, a ajouté Nicolas Sarkozy, dans une allusion aux pays émergents. Il s'entretiendra d'ailleurs jeudi en fin de matinée avec le président chinois Hu Jintao au téléphone.

Il s'est également félicité du fait que la Banque centrale européenne (BCE) soit derrière les décisions qui ont été prises, après des déclarations mercredi du futur président de l'institut monétaire, l'Italien Mario Draghi.

La BCE est déterminée à éviter les dysfonctionnements financiers et monétaires, s'est-il réjoui.

Le FMI soutient également cet accord, sa directrice générale Christine Lagarde le jugeant crédible, a-t-il affirmé.







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RÉACTION TRICHET




BRUXELLES - Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, a salué jeudi matin les décisions extrêmement importantes prises par les dirigeants de la zone euro lors d'un sommet ayant abouti à un plan de réaction à la crise de la dette.

Nous avons pris des décisions extrêmement importantes dans plusieurs domaines, a affirmé M. Trichet, mentionnant le plan de recapitalisation des banques, la nouvelle aide à la Grèce des banques et le renforcement de la force de frappe du Fonds de soutien de la zone euro (FESF).

Après plus de dix heures de négociations, le sommet de la zone euro a permis de définir de grandes orientations, mais il reste encore beaucoup de travail et beaucoup de travail rapide, a affirmé M. Trichet, qui s'apprête à quitter l'institut monétaire de Francfort début novembre.

Il sera remplacé par l'Italien Mario Draghi.

Alors que le rôle de la BCE a été l'objet de divergences entre Paris et Berlin, M. Draghi a indiqué mercredi que l'institut monétaire restait déterminé à mettre en oeuvre ses mesures non conventionnelles contre la crise tout en précisant qu'elles étaient temporaires et qu'il revenait aux Etats de la zone euro d'apporter une réponse résolutive et durable.

Une manière de dire que la BCE va continuer à intervenir sur les marchés et acheter de la dette italienne et espagnole comme elle le fait depuis le mois d'août pour soulager ces deux pays, dans le viseur des marchés.

Ce programme de rachats de dette est très controversée au sein de la BCE et a joué un rôle dans la démission du chef économiste de l'institut, l'Allemand Jurgen Stark.

Les ministres des Finances de la zone euro, la Commission et la Banque centrale européenne restent au coeur de la gestion quotidienne de l'Union monétaire, a indiqué jeudi le président de l'UE, Herman Van Rompuy.





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RÉACTION SECTEUR BANCAIRE




WASHINGTON - L'Institut de la finance internationale (IIF), représentant des banques, a salué mercredi l'accord trouvé dans la zone euro au terme d'une nuit-marathon à Bruxelles, assurant vouloir travailler avec la Grèce.

Nous saluons l'annonce par les leaders de la zone euro d'un plan de mesures pour stabiliser l'Europe, renforcer le système bancaire européen et aider à la réforme de la Grèce, a déclaré dans un communiqué Charles Dallara, directeur de l'Institut.

Au nom du secteur privé, l'IIF est d'accord pour travailler avec la Grèce, les autorités de la zone euro et le FMI pour développer un accord volontaire et concret sur la base ferme d'une réduction de 50% de la dette nationale grecque détenue par les investisseurs privés, a ajouté M. Dallara.

Ceci sera réalisé avec l'aide d'un programme officiel d'engagement du secteur privé (PSI) de 30 milliards d'euro, a-t-il fait valoir.

Il a souligné que les conditions du PSI seraient acceptées par les parties intéressées prochainement et mis en place immédiatement et avec force.

Les concessions faites par le secteur privé, après un intense bras de fer avec les dirigeants de la zone euro, devraient permettre la réduction de la dette grecque par rapport au PIB, avec l'objectif d'atteindre 120% en 2020, a-t-il indiqué.

Les négociations ont été compliquées par l'opposition des banques à voir une plus grande réduction de la dette grecque. Elles avaient déjà accepté de perdre 21% lors d'un accord trouvé le 21 juillet.

Mais les Européens, Allemagne en tête, faisaient pression ces dernières semaines pour aller plus loin, et une réunion spéciale a dû être convoquée dans le bureau du président de l'UE, Herman Van Rompuy, dans la nuit de mercredi à jeudi.

Charles Dallara, représentant les banques, faisait face au président français Nicolas Sarkozy, à la chancelière allemande Angela Merkel, à la directrice générale du FMI Christine Lagarde et au chef de file des ministres des Finances de la zone euro Jean-Claude Juncker.













ATS


AFP


AWP







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