Francfort - La situation économique et financière de la zone euro s'est améliorée mais reste tributaire de la crise persistante des finances publiques dans plusieurs pays, selon le rapport semestriel de stabilité financière de la Banque centrale européenne (BCE).
"Globalement, il y a eu une large amélioration de la résistance du secteur bancaire et des assurances" depuis six mois, écrit l'institution monétaire de Francfort (ouest), qui s'appuie sur "l'évolution de la rentabilité et des indicateurs de solvabilité" de ces établissements.
Mais plusieurs risques pèsent sur cette reprise, dont le plus grand est la persistance de la crise de la dette dans plusieurs pays de la zone, qui peut se transmettre au secteur financier, a souligné mercredi le vice-président de la BCE Vitor Constancio lors de la présentation de ce rapport.
Pour surmonter ce problème, la BCE continue de préconiser deux réponses: des ajustements structurels dans les pays en difficulté, qui reçoivent par ailleurs une aide extérieure; la poursuite de la recapitalisation du secteur bancaire et une amélioration de sa transparence, a souligné M. Constancio, qui a de nouveau mis en garde les responsables européens contre la tentation d'une restructuration de la dette grecque.
Parmi les autres risques, la BCE a évoqué "les vulnérabilités du financement des banques, l'évolution des prix de l'immobilier, la perspective d'une hausse inattendue et soudaine, déterminée par le marché, des taux d'intérêt à long terme" ainsi que les flots de capitaux qui se dirigent actuellement vers les pays émergents.
Cette dernière tendance pourrait soudainement s'arrêter et perturber les marchés financiers dans leur ensemble.
Si le financement des banques s'est globalement amélioré, note la BCE, il continue "d'être le talon d'Achille de beaucoup de banques", notamment dans les pays aux finances publiques mal en point, qui n'ont que peu ou pas accès au marché interbancaire pour se refinancer.
La BCE a rappelé que 30% des crédits des banques de la zone euro devaient être refinancés en 2011 et 2012. "Un défi pour les banques à l'accès détérioré aux marchés", et ce d'autant que le coût du refinancement risque d'être très volatil en raison des besoins de financement des gouvernements avec lesquels elles vont entrer "en compétition".
rp
AWP
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