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lundi 6 juin 2011

Royaume Uni: le FMI renouvelle son soutien au plan de rigueur en cours

Londres - Le Fonds monétaire international a renouvelé lundi son soutien au plan de rigueur du gouvernement britannique, estimant qu'il restait "approprié" malgré les signes de faiblesse de l'économie, alors que des voix s'élèvent pour réclamer son assouplissement.

Dans sa dernière évaluation annuelle sur l'état de l'économie britannique, le FMI assure que la reprise est "sur les rails" tout en reconnaissant que "la faiblesse de la croissance et la hausse de l'inflation ces derniers mois étaient inattendues".

"Cela soulève la question de savoir s'il faut ajuster la politique macroéconomique. La réponse est non, dans la mesure où ces phénomènes sont passagers", écrit le FMI dans ce rapport.

Cet encouragement intervient alors que le gouvernement du conservateur David Cameron fait face à des appels à assouplir son plan d'austérité pour préserver la reprise, l'économie britannique ayant stagné au cours des deux derniers trimestres.

Le FMI a ajouté qu'il prévoyait toujours une croissance "à un rythme modéré" de l'économique britannique, et a légèrement abaissé sa prévision pour cette année à 1,5%, contre 1,7% dans ses précédentes projections datant d'avril.

Pour la suite, le FMI se montre un peu plus optimiste, disant prévoir "une accélération graduelle (de la croissance britannique) à environ 2,5% à moyen terme", alors qu'il tablait auparavant sur une expansion de 2,3% l'an prochain.

"La combinaison actuelle entre les choix de politique budgétaire et monétaire reste appropriée", a résumé le patron par intérim du FMI, John Lipsky.

Il a néanmoins souligné que le niveau d'incertitude quant à la réalisation du scénario central du FMI était "élevé, comme pour toutes les économies des pays développés".

Parmi les incertitudes, M. Lipsky a cité le prix des matières premières, l'évolution de la crise de la dette dans la zone euro et la tenue du marché immobilier.

Le FMI a donc demandé au gouvernement de se tenir prêt à assouplir sa politique si "les pressions inflationnistes étaient plus fortes qu'attendues" ou si la croissance restait durablement anémiée. Mais plutôt qu'un abandon des coupes budgétaires, il préconise dans ce cas des mesures de politique monétaire ou des baisses d'impôts temporaires.

L'institution table sur une inflation "supérieure à 4% durant la majeure partie de 2011, avant de redescendre graduellement vers l'objectif de 2%" fixé à la Banque d'Angleterre.

La coalition conservatrice/libérale démocrate au pouvoir a engagé un plan d'économies de quatre ans d'une ampleur sans équivalent parmi les grands pays européens, qui vise à venir à bout d'ici à 2015 d'un déficit public record (près 10% en 2010), largement hérité de la crise financière et du sauvetage du secteur bancaire.

M. Lipsky s'est félicité à ce sujet des efforts du gouvernement pour mieux encadrer ce secteur, en soulignant que les institutions financières britanniques avaient un impact "mondial".

Le FMI a toutefois rappelé dans son rapport que les deux grandes banques partiellement nationalisées, Royal Bank of Scotland et Llyods Banking Group, n'étaient pas encore totalement sorties d'affaire.

L'appui du FMI intervient alors qu'une cinquantaine d'économistes britanniques ont demandé dimanche au gouvernement d'adopter un "plan B" pour l'économie, estimant que celle-ci était trop fragile pour encaisser les coupes prévues.

L'opposition travailliste assure pour sa part que la stratégie du gouvernement est "destructrice" pour le pays.

rp


AWP

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