Paris - Les taux grecs à 10 ans ont dépassé jeudi le seuil des 13% sur le marché obligataire européen, une première depuis l'entrée du pays dans la zone euro, affectés par de nouveaux commentaires sur une possible restructuration de la dette du pays.
A 16H00, les taux à 10 ans étaient à 13,13% contre 12,82% la veille à la clôture. Ils étaient encore autour de 11% début janvier.
Sur la partie courte, les taux à 2 ans étaient à 17,44% contre 16,57% mercredi soir à la clôture. Ils étaient à 12% en tout début d'année.
"La Grèce est sous pression. Pour preuve, la remontée des taux se fait plus sur la partie courte que la partie longue", indique Patrick Jacq, stratégiste obligataire chez BNP Paribas.
L'Allemagne a reconnu jeudi que la Grèce pourrait devoir restructurer sa dette. Dans un entretien au quotidien Die Welt diffusé jeudi, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a indiqué que "des mesures supplémentaires" pourraient être prises pour trouver une solution à l'endettement de la Grèce.
Un tel scénario mettrait l'économie du pays "à genoux" et entraînerait la faillite d'une grande partie du système bancaire, a mis en garde de son côté Lorenzo Bini Smaghi, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), dans un entretien au journal italien Il Sole 24 Ore publié jeudi.
"Il y a toujours des commentaires affirmant que la Grèce va restructurer sa dette et de l'autre côté, des officiels grecs qui démentent", a rappelé M. Jacq. "Cela crée des tensions sur les taux" mais le marché est complètement illiquide (peu d'acheteurs et de vendeurs, ndlr), a rappelé le stratégiste.
rp
AWP
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