Zone euro: baisse de l'indice PMI à 57,5 points en mars (58,2 en février)

Bruxelles - La croissance de l'activité privée dans la zone euro a ralenti en mars, selon l'indice PMI publié jeudi, mais les économistes jugent que le niveau de l'indicateur reste encourageant.

L'indice composite des directeurs d'achat, qui synthétise l'activité dans les secteurs manufacturier et des services, a atteint 57,5 points en mars, a annoncé la société Markit qui publie l'indice, dans une première estimation.

L'indice s'était établi à 57 points en janvier et 58,2 points en février, son plus haut niveau depuis juillet 2006.

Les économistes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient aussi sur une baisse en mars, mais moins importante, à 57,8 points.

Cependant, l'activité continue à progresser pour le 20e mois d'affilée, car un indice au-dessus du seuil de 50 points signale une progression de l'activité. Une baisse de cet indice montre que le rythme de cette progression ralentit.

Pour Howard Archer, économiste à l'institut IHS Global Insight, l'indicateur "est très convenable malgré tout, indiquant que l'activité économique se maintient actuellement bien, après une reprise début 2011".

"La légère baisse de l'indice composite PMI dans la zone euro en mars altère peu l'idée que l'économie a connu un bon départ en 2011", a renchéri Ben May, chez Capital Economics.

Pour Chris Williamson, chef économiste de Markit, le niveau du PMI en mars "indique que la zone euro poursuit sa croissance à un rythme soutenu en cette fin de premier trimestre".

----L'indice PMI a baissé dans l'industrie manufacturière, à 57,7 points contre 59 points en février, qui était son plus haut niveau depuis juin 2000.

En revanche, il a légèrement progressé dans les services, passant de 56,8 à 56,9 points, soit un plus haut depuis août 2007.

La croissance de l'activité se maintient par ailleurs bien en Allemagne et en France. Mais l'écart reste important entre ces deux économies et les autres pays de la zone euro.

"La France et l'Allemagne affichent leur plus fort taux de croissance de la production depuis près de cinq ans tandis que les économies secondaires ne font état que d'une expansion modérée, en baisse par rapport à février", souligne Markit.

AWP