Portugal: banque centrale prévoit un recul de 1,4% du PIB 2011

Lisbonne (awp/afp) - La Banque du Portugal a revu en baisse mardi ses prévisions de croissance pour 2011 à -1,4% du PIB, contre -1,3% dans ses précédentes estimations, et prévient que la récession pourrait se prolonger en 2012 en raison des mesures d'austérité supplémentaires jugées nécessaires.

La banque centrale portugaise (BdP) relève toutefois que sa projection "ne tient pas compte de toutes les mesures nécessaires pour atteindre les objectifs budgétaires exigeants auxquels s'est engagé l'Etat portugais pour 2011, et en particulier pour 2012", à savoir un déficit de 4,6% du PIB cette année et de 3% l'année suivante.

Pour 2012, la BdP table désormais sur une reprise de la croissance à +0,3% du PIB (contre +0,6% précédemment) mais, relève-t-elle dans son bulletin économique de printemps, "l'adoption de ces mesures implique une nouvelle contraction significative de l'activité économique, semblable à ce qui est prévu pour 2011".

Le Premier ministre portugais José Socrates a démissionné mercredi dernier après le rejet au parlement d'un nouveau plan d'austérité, censé "garantir" la réduction du déficit public à 2% du PIB à l'horizon 2013 et éviter le recours à une aide financière internationale.

Dans ce programme, salué à Bruxelles puis rejeté par l'ensemble de l'opposition, le gouvernement socialiste minoritaire prévoit un recul du PIB de 0,9% en 2011 et une relance de 0,3% en 2012.

Dans ses nouvelles prévisions, la Banque du Portugal revoit le taux d'inflation en nette hausse, de 2,7% à 3,6% pour cette année, puis de 1,4% à 2,7% pour 2012.

La récession prévue pour cette année sera marquée par "une forte contraction de la demande interne" (-3,6%) mais aussi par "le dynamisme des exportations" (+6%).

En ce qui concerne le système financier portugais, fortement dépendant du financement obtenu auprès de la Banque centrale européenne, la BdP prévoit "le maintien pour les banques nationales de conditions d'accès aux marchés internationaux de la dette particulièrement restrictives".

jq

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