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mardi 15 mars 2011

L'UE envisage des tests de résistance de ses centrales nucléaires.

BRUXELLES - L'Union européenne a décidé de débattre mardi lors d'une réunion à Bruxelles de l'idée d'organiser des tests de résistance de ses centrales nucléaires à la suite des accidents au Japon, pour vérifier si elles sont en mesure de résister à des catastrophes du même type.

"C'est une idée qui doit être envisagée" et "ce sera l'un des sujets abordés" par la réunion convoquée par la Commission européenne, a indiqué Marlene Holzner, porte-parole de l'exécutif européen pour les questions d'énergie.

Des responsables gouvernementaux des différents pays de l'UE, des autorités nationales européennes de sûreté nucléaire et des représentants de l'industrie du secteur sont réunis depuis environ 13H00 GMT à Bruxelles pour un échange d'informations sur le sujet.

"La Commission européenne n'a pas le pouvoir d'envoyer des experts dans les centrales nucléaires pour vérifier leur sûreté", a souligné Marlene Holzner, "nous ne pouvons que parler de tests de résistance, pour voir si les Etats membres les autorisent".
Si les Etats l'acceptent, il serait possible toutefois que des experts indépendants puissent vérifier dans les centrales les normes de sûreté en vigueur, afin de "voir si nous avons tous les mêmes normes dans l'UE", a souligné Mme Holzner.

"Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour la sécurité", a également indiqué à son arrivée à la réunion de Bruxelles le ministre suédois de l'Environnement, Andreas Carlgren.
"Il y aura des leçons à tirer, et nous le ferons" mais "sur la base de faits réels", a-t-il insisté. Il faut d'abord connaître les conséquences exactes au Japon, puis "nous devrons analyser ce qui a vraiment de la pertinence pour l'Europe".

La lettre d'invitation du commissaire européen à l'Energie Günther Oettigner, qui s'est dit favorable aux tests de résistance, souligne la nécessité pour l'Europe de procéder "à un examen complet de la situation" de son secteur nucléaire civil, à la suite "du désastre au Japon et de ses conséquences sur les centrales nucléaires" du pays.

La réunion doit notamment passer en revue l'état des réacteurs nucléaires européens du même type que ceux de la centrale de Fukushima, où les accidents se succèdent depuis le violent séisme de vendredi suivi d'un tsunami, qui a probablement fait plus de 10.000 morts.

Elle entend aussi faire le point sur les plans de sécurité prévus dans les centrales "en cas de graves tremblements de terre", et s'assurer que les systèmes d'alimentation électrique de secours sont opérationnels en cas de coupure prolongée de courant, afin d'assurer le refroidissements des réacteurs. L'Union européenne compte au total 153 réacteurs, dont 58 en France.

La chancelière allemande Angela Merkel a annoncé mardi la fermeture immédiate et pour trois mois de tous les réacteurs mis en service en Allemagne "avant la fin 1980" et la Suisse la suspension de ses projets de renouvellement de centrales nucléaires. Ce moratoire devait également être discuté lors de la réunion de mardi.

L'un des participants, le patron du groupe d'électricité allemand RWE, Jürgen Grossmann, a toutefois appelé à "prendre des décisions rationnelles à tête reposée".
Il a estimé qu'une Europe sans nucléaire était possible "peut-être dans 80 ans", mais "pas maintenant".
"Ca ne sert à rien d'être sans nucléaire si c'est pour importer un pourcentage élevé de notre électricité et de soutenir ainsi les centrales" des pays d'où nous l'exportons, a-t-il souligné, rappelant que "même au Japon, il y a encore 35 centrales nucléaires qui fonctionnent".

AFP

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