PARIS - Le déficit public de la France a été moins élevé que prévu en 2010, à 7,0% du produit intérieur brut, la dette publique atteignant de son côté un nouveau record à 81,7% du PIB, selon des résultats provisoires publiés jeudi par l'institut de statistiques Insee.
Le déficit public de la France (Etat, sécurité sociale, collectivités locales) s'est élevé à 7,0% du PIB en 2010 contre un record de 7,5% l'année précédente. Les prévisions officielles du gouvernement tablaient sur un déficit public de 7,7%.
"Cet écart reflète essentiellement une reprise plus dynamique de l'économie et de l'emploi" et le coût moins élevé que prévu d'une réforme de la fiscalité des entreprises, ont expliqué dans un communiqué la ministre de l'Economie, Christine Lagarde et le ministre du Budget, François Baroin.
La dette publique a de son côté atteint 81,7% du PIB (1.591,2 milliards d'euros) contre 78,3% en 2009, alors que le gouvernement tablait sur une dette publique de 82,9% du PIB.
Sur Radio Classique, Christine Lagarde a affirmé que la France "non seulement tient ses engagements en matière de déficit, mais elle va au-delà".
Interrogée pour savoir si la France irait plus loin que son objectif d'un déficit de 6% du PIB en 2011, elle a répondu: "on va au-delà des objectifs en 2010. On surperforme de 10%, j'espère qu'on sera capable de continuer à faire bien et à faire mieux, ce serait formidable".
La dette et les déficits, déjà très élevés, avaient explosé après la crise économique et financière de 2008-2009. Celle-ci avait réduit les recettes fiscales du gouvernement et obligé à mettre en oeuvre un coûteux plan de relance de l'économie.
La relative bonne surprise des chiffres de 2010 laisse cependant la France très nettement au-dessus des valeurs de référence prévues par les traités européens, à savoir 3% du PIB pour le déficit public et 60% du PIB pour la dette publique.
Christine Lagarde et François Baroin ont promis jeudi de ramener le déficit public "en-deçà de 3%" en 2013, alors que la France s'était seulement engagée jusqu'ici à atteindre ce seuil.
Mi-mars, les Européens se sont entendus pour durcir la discipline budgétaire en prévoyant des sanctions financières quasi automatiques en cas de dérapage.
AFP
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire