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mardi 14 mai 2013

Le soutien à l'UE en forte chute, selon un sondage

BRUXELLES - Le soutien à l'UE et à l'intégration économique européenne est en nette baisse dans de nombreux pays en raison de la crise, particulièrement en France, selon une enquête menée par le centre de recherche américain Pew.

Entre 2012 et 2013, le soutien au projet européen est passé de 60% d'opinions favorables à seulement 45%, soit une baisse de 15 points. La France enregistre la chute la plus forte (-19 points à 41%).

Elle est de 14 points en Espagne (46%), un pays particulièrement frappé par la crise, et de huit points en Allemagne (60%), mais seulement d'un point en Italie (58%).

L'effort mené au cours du dernier demi-siècle pour créer une Europe plus unie est aujourd'hui la principale victime de la crise de l'euro, écrit Pew dans cette étude intitulée Le nouvel homme malade de l'Europe: l'Union européenne. Le projet européen est aujourd'hui discrédité dans une bonne partie de l'Europe.

Des pays où le soutien était déjà très faible continuent de perdre du terrain: la Grèce, pays sous assistance financière et soumis à une cure d'austérité extrêmement douloureuse, à 33% (-4) et la Grande-Bretagne, tiraillé par des forces eurosceptiques, à 43% (-2). Le seul pays où la cote de l'UE progresse est la République tchèque, un des nouveaux venus de l'ancien bloc communiste (+ 4 points à 38%).

Le phénomène est identique pour le soutien à l'intégration économique, dont Pew rappelle qu'elle a été à l'origine de la construction européenne. Le soutien, déjà faible, enregistre une nouvelle baisse sur un an, de 34% à 28% (-6).

Là encore, la France se distingue avec une baisse de 14 points (22% contre 36%), devant l'Italie (-11 à seulement 11% d'opinions favorables), l'Espagne (-9 à 37%) et la Grèce (-7 à 11%). Seule l'Allemagne, première économie et poids lourd de l'UE, reste au dessus de 50%, malgré une baisse de 5 points.

La divergence est frappante entre la France et l'Allemagne, les deux moteurs traditionnels de l'UE. 91% des Français pensent que l'économie va mal, alors que 75% des Allemands jugent qu'elle va bien, 77% des Français estiment que l'intégration économique a affaibli l'économie (+14) alors que 54% des Allemands considèrent qu'elle l'a renforcée, 67% des Français désapprouvent la façon dont François Hollande gère la crise, alors que 74% des Allemands jugent favorablement le travail d'Angela Merkel, leader de très loin la plus populaire d'Europe.

La crise économique qui se prolonge a créé des forces centrifuges qui ont divisées l'opinion publique européenne, séparant les Français des Allemands et les Allemands de tous les autres, selon Pew. Les pays du Sud, Espagne, Italie et Grèce, s'éloignent de plus en plus en raison de leur frustration vis-à-vis de Bruxelles, Berlin et ce qu'ils perçoivent comme l'injustice du système économique.

En effet, seuls 4% des Espagnols estiment que l'économie va bien (-61 points), 3% des Italiens (-22) et 1% des Grecs. Pour les Européens, le principal problème est l'emploi (78%), devant la dette (71%) et l'inflation (67%).

Malgré tout, une majorité d'Européens (59%) se prononcent pour une réduction plutôt que pour des hausses de dépenses, avec une pointe à 81% en France. De même, le soutien à l'euro reste fort, de 69% en Grèce à 63% en France.

Cette étude a été menée au mois de mars auprès de 7.646 personnes dans huit pays de l'UE (Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Espagne, Grèce, Pologne et République tchèque).







afp

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