BRUXELLES - Le Fonds de soutien de la zone euro (FESF) a réussi à lever sans difficulté jeudi trois milliards d'euros à trois ans pour venir en aide à l'Irlande et au Portugal, a confirmé à l'AFP un porte-parole du Fonds.
"Plus d'une centaine d'ordres" ont été passés, "le niveau de la demande a été bon, clairement supérieur à trois milliards d'euros", a indiqué à l'AFP ce porte-parole, Christoph Roch, sans donner de précision sur le niveau de la demande et sur le taux.
Une source proche du dossier avait indiqué plus tôt que l'opération avait été réussie.
Selon l'agence DowJones Newswires, le FESF a reçu pour 4 milliards d'euros de demande pour cette émission obligataire. M. Roch n'a pas confirmé ce chiffre, indiquant que le FESF publierait un communiqué plus tard dans la journée.
Le produit de cette émission doit servir à financer une partie de l'aide à l'Irlande et au Portugal, qui bénéficient d'un programme d'aide international.
L'opération a été effectuée par les banques Credit Suisse, Deutsche Bank et Société générale.
Le FESF avait annoncé mardi que cette émission était imminente et qu'elle aurait lieu "en fonction des conditions du marché".
Il s'agissait de la première émission obligataire à trois ans du Fonds, qui a déjà lancé l'an dernier des émissions à 5 et 10 ans, ainsi qu'à trois mois.
En novembre, il avait réussi à lever trois milliards d'euros d'obligations à dix ans, mais les acheteurs ne s'étaient pas bousculés et les taux étaient ressortis en nette hausse par rapport à ses précédentes émissions.
En revanche, il avait levé sans difficulté en décembre près de 2 milliards d'euros à trois mois à un taux moyen de 0,222%, et avait alors reçu plus de trois fois plus de demandes que le montant prévu de l'émission.
Le FESF a une capacité de prêt totale de 440 milliards d'euros. Il lève de l'argent sur les marchés avec une garantie apportée par les Etats de la zone euro et le reverse ensuite à des pays en difficulté au sein de la zone euro à des taux moindres que ceux qu'ils devraient payer sur les marchés.
Cet instrument financier mis en place de façon temporaire doit être définitivement remplacé par le Mécanisme européen de stabilité (MES), qui doit être mis en place mi-2012.
Sa note "AAA", la meilleure possible attribuée par les agences de notation, est menacée par le possible abaissement de celle de la France, le plus gros garant du Fonds avec l'Allemagne.
AWP
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